criseJosé Bové regrette l' « instrumentalisation » des syndicats agricoles

Agriculture : José Bové regrette l' « instrumentalisation » des organisations syndicales

criseL’ancien député européen a assuré sur RTL qu’il s’attendait aux heurts qui ont perturbé l’arrivée d’Emmanuel Macron au Salon de l’agriculture
 « On est beaucoup dans la mise en scène et dans l'instrumentalisation par les organisations syndicales qui ont participé à ce qui s'est passé samedi », dénonce José Bové.
« On est beaucoup dans la mise en scène et dans l'instrumentalisation par les organisations syndicales qui ont participé à ce qui s'est passé samedi », dénonce José Bové. - JEAN-SEBASTIEN EVRARD  / AFP
Thibaut Chevillard

T.C.

Des CRS et gendarmes mobiles, casqués et boucliers en main, tentant de contenir des agriculteurs en colère qui agonissent le président de la République d’injures. La visite, samedi, d’Emmanuel Macron au Salon de l’agriculture a été marquée par des huées et des heurts d’une rare intensité. Une situation qui n’a pas étonné José Bové, une figure du militantisme paysan.

« Les écolos ont souvent été traités de tous les noms, de terroristes, de tout ce qu’on veut, parce qu’il y avait de vraies revendications sur la question de l’agriculture et de l’environnement. Et très curieusement, là, ça passe normalement. On est beaucoup dans la mise en scène et dans l’instrumentalisation par les organisations syndicales qui ont participé à ce qui s’est passé samedi », a déclaré l’ancien député européen sur RTL.

« C’était évident que ça allait se passer comme ça »

« Franchement, je m’y attendais », a-t-il ajouté. « C’était déjà construit depuis plusieurs jours. Les tracteurs dans Paris, les gens qui campaient… C’était évident que ça allait se passer comme ça. » Le fondateur de la confédération paysanne qu’il y a « une instrumentalisation depuis plusieurs semaines » de « la Coordination rurale ou la FNSEA » pour « faire abolir des règles de bon sens ».

« Le monde rural marche sur la tête, soutient José Bové. On est dans quelque chose de construit pour faire casser toutes les règles. » Selon lui, « il y a 20 à 25 % des agriculteurs qui sont dans une très grande souffrance, qui n’ont pas de revenus et qui sont pris en otages par ceux du business. Je pense au président de la FNSEA qui est en même temps président du groupe Avril ».