QUALITÉ de l’airLa qualité de l’air à l’aéroport de Roissy, identique à celle du périphérique

A l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, le niveau de particules ultrafines atteint des sommets

QUALITÉ de l’airCes particules, plus petites qu’un virus, pénètrent profondément dans l’organisme
Les mesures de la qualité de l'air à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle montrent des concentrations de en particules ultrafines identiques à celles du périphérique parisien.
Les mesures de la qualité de l'air à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle montrent des concentrations de en particules ultrafines identiques à celles du périphérique parisien.  - Mario FOURMY/SIPA / SIPA
Romarik Le Dourneuf

Romarik Le Dourneuf

L'essentiel

  • Selon un rapport d’Airparif, les niveaux de particules ultrafines autour de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle « sont proches de celles mesurées le long du Boulevard périphérique ».
  • Pour rappel, les particules ultrafines sont des particules solides, en suspension dans l’air, qui ont un diamètre inférieur à 100 nanomètres, soit une taille inférieure à celle d’un virus. Ces polluants font l’objet d’inquiétudes sanitaires croissantes.

Ce n’est pas une surprise, mais ça n’en est pas moins inquiétant. Ce jeudi matin, Airparif, l’observatoire indépendant chargé de la surveillance et de l’information sur la qualité de l’air en Île-de-France dévoile un rapport alarmant sur les niveaux de particules ultrafines autour de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle.

Selon les résultats d’une campagne de mesures effectuée à l’automne 2022 sur plusieurs sites installés sur et autour de l’aéroport, les concentrations de particules ultrafines « sont proches de celles mesurées le long du Boulevard périphérique ».

Deux fois plus élevées qu’au cœur de Paris

Sur l’aéroport, les concentrations sont identiques à celles relevées sur le périph (23.000 particules/cm3), quand celles enregistrées à un kilomètre sont moindres mais restent assez proches (17.900 particules/cm3). Pour comparaison, le niveau mesuré en plein cœur de Paris est deux fois inférieur (9.000 particules/cm3).

Diagramme de comparaison des concentrations moyennes de particules ultrafines.
Diagramme de comparaison des concentrations moyennes de particules ultrafines.  - Airparif

Un pic a même été enregistré à proximité du trafic routier à 50.000 particules/cm3), à l’occasion d’une autre campagne de mesure.

Selon l’observatoire, l’analyse de l’évolution des concentrations en fonction de l’origine des vents montre que « si à 5 kilomètres de l’aéroport les émissions du trafic aérien et des autres activités induites par l’aéroport sont encore responsables d’une surconcentration des niveaux de particules ultrafines, cette influence n’est plus visible à 10 kilomètres ».

Des particules dont les effets sur la santé sont mal connus

Pour rappel, les particules ultrafines sont des particules solides, en suspension dans l’air, qui ont un diamètre inférieur à 100 nanomètres, soit une taille inférieure à celle d’un virus.

Non réglementés à ce jour, ces polluants font l’objet d’inquiétudes sanitaires croissantes et de recommandations de renforcement de leur surveillance de la part de l’ANSES et de l’OMS : plus les particules sont petites et plus elles pénètrent profondément dans l’organisme.

« Du fait de leur extrême petite taille, ces particules ultrafines sont complexes à mesurer dans l’environnement et leurs sources sont encore peu documentées, contrairement aux particules réglementées PM2,5 et PM10 », dont les niveaux et les sources sont bien cartographiés par Airparif en Île-de-France et les impacts sanitaires connus renseignés de longue date.