INAUGURATIONAu village olympique, boire ou y vivre, il faudra choisir !

JO de Paris 2024 : Alcool, enfants, junk food… Les « do » et « don’t » au village olympique

INAUGURATIONAvec un jour d’avance, Paris-2024 récupère les clés de « son » village olympique et a moins de cinq mois pour finir l’aménagement avant d’accueillir les athlètes
JO PARIS 2024 : On a visité le village olympique !
Laure Gamaury

Laure Gamaury

L'essentiel

  • Les athlètes olympiques et paralympiques disposeront d’une chambre double à partager, ainsi que d’un accès illimité à deux restaurants, un de 3.200 places et un autre de 600.
  • L’interdiction de l’alcool sera la règle au sein du village olympique, même si les athlètes pourront rapporter des bouteilles fermées de l’extérieur.
  • Les familles et les enfants des athlètes ne pourront pas dormir dans le village olympique, bien qu’une nursery soit prévue dans la zone mixte, accessible grâce aux « guests pass » en journée.

«Pour faire la fête, les athlètes iront à Paris ». Pas de doute, au village olympique et paralympique, ce sera la fête du sport mais pas celle de la picole. Paris-2024 qui récupère les clés de « son » village ce jeudi, « un jour avant la date prévue », précisent en chœur la Solidéo et Laurent Michaud, directeur du village olympique et paralympique, a déjà travaillé sur le règlement à destination des occupants de l’été.

Alcool, enfants, junk food, … A quoi va ressembler la vie des athlètes olympiques et paralympiques dans le village ? A maximiser repos et repas, « les deux principales exigences pour un athlète olympique », d’après Laurent Michaud, le directeur du site pour Paris-2024. Sans oublier qu’il faudra faire cohabiter quelque 14.250 sportifs et accompagnants pendant les JO et 9.000 pour les Paralympiques sur le site, chacun avec ses exigences, ses envies, ses besoins. Car il faut le rappeler : c’est le seul évènement sportif international d’une telle ampleur, avec un village qui rassemble les stars planétaires dans leur discipline.

Accès illimité au restaurant olympique

Sur 52 hectares répartis sur trois communes de part et d’autre de la Seine, Saint-Denis, Saint-Ouen et l’Île Saint-Denis, les athlètes disposeront donc d’une chambre double, qu’ils devront partager avec un coéquipier ou un membre du staff dans des appartements de quatre, six ou huit personnes. A leur disposition : l’immense restaurant de plus de 3.200 places assises dans la cité du cinéma et un autre de 600 couverts sur l’Île Saint-Denis. « Les habitants du village olympique peuvent venir 50 fois par jour, c’est en illimité et ouvert 24/24 », précise Laurent Pasteur, directeur Sodexo Live pour le village des athlètes.

Il ajoute également les « six grab and go (6 heures-21h) répartis sur le territoire du village olympique, mais pas de food trucks ». Si la vaisselle proposée est entièrement réutilisable, 35.000 assiettes en porcelaine et 3.000 pinces à salade notamment doivent être livrées, chaque athlète devra apporter sa gourde, remise à son arrivée, car il n’y aura pas de verre à disposition. Et oublier la junk food.

Du healthy… et des produits Coca-Cola !

« La pomme de terre sera travaillée évidemment, abonde Sodexo Live. Mais tout doit être pensé pour la nutrition des champions ». Enfin en dehors donc des fontaines Coca-Cola partout sur le site, privilège d’un des plus anciens partenaires du mouvement olympique. Sur la question des pizzas en revanche, le géant de la restauration n’a pas vraiment répondu, préférant vanter les recettes signature journalières d’un des trois chefs mobilisés, Amandine Chaignot, Alexandre Mazzia et Akrame Benallal, ou la cuisson de tous les pains sur place dans un grand four en sous-sol. Mais les quatre espaces de restauration, un pour la cuisine française, un pour la cuisine caribéenne et africaine, un international et un asiatique, en plus du salade bar, devraient permettre à chaque athlète de respecter son propre régime alimentaire.

« L’alcool est évidemment interdit et ne sera pas servi au sein du village, ni dans le restaurant, ni dans le sports bar », répète à l’envi Paris-2024. Encore que, précise le Cojop, « les résidents du village olympique pourront, s’ils le souhaitent, rapporter des bouteilles fermées, un souvenir typique de chez nous ». Va-t-on alors interdire les tire-bouchons au sein des appartements des athlètes ?

Interdit aux enfants

Ils ne seront en tout cas pas accessibles aux familles et surtout aux enfants des sportifs, même ceux munis d’un guest pass, règles du Comité international olympique (CIO) et son homologue paralympique, l’IPC oblige. Les athlètes olympiques français qui le souhaitent, pourront retrouver dans la zone mixte, autour de la place des athlètes, leurs enfants entre 9 heures et 21 heures avec un accompagnant, mais comme toute personne non accréditée, la famille et les enfants ne pourront dormir dans les appartements du village.

Une nursery devrait tout de même être ouverte dans cette zone mixte où seront aussi proposés plusieurs services : une supérette Carrefour, un salon de coiffure et de manucure-pédicure, un Samsung store. Un distributeur de billets et une antenne de La Poste compléteront l’offre servicielle, située à proximité du village club des sportifs. Il sera installé dans un espace vitré en rez-de-chaussée face à la Seine, et pourra accueillir jusqu’à 600 personnes dans ses espaces sports bar, lounge et jeux d’arcade. Les pieds sur la table et les coups de hanche dans le flipper, ça, on peut ?

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