Normandie: Des betteraves pour produire du biogaz, une usine de méthanisation bientôt opérationnelle
Décarbonation•TotalEnergies et le groupe sucrier Cristal Union annoncent l’installation, en fin d’année, d’une unité de production de biogaz à partir de pulpes de betteraves, en Seine-Maritime.
Gilles Durand
L'essentiel
- TotalEnergies installe, en fin d'année, une unité de méthanisation à partir de jus de betterave à côté d'une usine sucrière en Normandie.
- Cristal Union sera actionnaire à 10% de la nouvelle usine BioNorrois et devra fournir pendant au moins 15 ans la pulpe de betterave issue de son usine.
- Le méthaniseur aura une capacité de 153 GW par an et permettra d'éviter l'émission de 30 600 tonnes de CO2 (soit l'équivalent de la production annuelle de 340 000 smartphones) .
Nouvel épisode de la décarbonation. L’entreprise TotalEnergies annonce, ce jeudi, l’installation, en fin d’année, d’une unité de production de biogaz à partir de pulpes de betterave, à Fontaine-le-Dun, en Seine-Maritime. Le procédé n’a rien de nouveau, la société Ropa en Allemagne l’utilisant, par exemple, depuis 2012, ainsi que le sucrier Tereos pour alimenter ses propres chaudières, mais il pourrait se développer dans les prochaines années.
Dans un communiqué, TotalEnergies met notamment en avant la volonté de mettre en place une « économie circulaire » en « circuit court » dans la mesure où « le méthaniseur est installé en face d’une usine sucrière ».
Un partenariat pour au moins quinze ans
Ainsi, ce projet de méthanisation est le fruit d’un partenariat entre le géant de l’énergie et le groupe sucrier français Cristal Union. L’accord prévoit que Cristal Union en devienne actionnaire à hauteur de 10 % de la nouvelle usine de méthanisation baptisée BioNorrois. « C’est une première pour un groupe sucrier dans l’industrie du biogaz en France et en Europe », précise le communiqué.
L’entreprise sucrière doit fournir, pendant au moins 15 ans, la pulpe de betteraves issue de son usine normande. « Ces résidus organiques constitueront plus de la moitié de la matière traitée par le méthaniseur à son démarrage, le complément étant constitué de déchets organiques agroalimentaires », soulignent les deux entreprises qui estiment que 30.600 tonnes de CO2 seront ainsi évitées par an (l’équivalent de la production de 340.000 smartphones, par exemple).
La capacité de production maximum du méthaniseur BioNorrois est évaluée à 153 GW par an, sachant qu’un million d’habitants consomment 1 GW par heure.
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