PISTES POUR MIEUX FAIREUn rapport propose d’améliorer Parcoursup en harmonisant les notes

Parcoursup : Un rapport propose d’améliorer la plateforme en harmonisant les notes de contrôle continu

PISTES POUR MIEUX FAIRELe Comité éthique et scientifique de Parcoursup liste 22 recommandations dont l’encadrement des formations privées
Une personne consultant le site de Parcoursup.
Une personne consultant le site de Parcoursup. - Mourad ALLILI / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Parcoursup tient son appréciation : en progression mais peut mieux faire. La plateforme d’admission dans l’enseignement supérieur « s’améliore », souligne en effet lundi un rapport qui liste cependant des recommandations, dont l’encadrement des formations privées ou l’harmonisation des notations de contrôle continu.

Le rapport de 128 pages a été écrit, pour la sixième année consécutive, par le Comité éthique et scientifique de Parcoursup (CESP), présidé par Gilles Roussel, président de l’université Gustave-Eiffel. Parcoursup, successeur d’APB depuis 2018, « s’améliore, à la fois dans l’image, l’utilisation » et « témoigne d’une appropriation plus grande par les lycéens et plus largement, par l’ensemble des utilisateurs de la plateforme », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.

L’image d’un « algorithme dénué d’humanité »

Les sept membres du comité notent toutefois que Parcoursup « bénéficie encore d’une image brouillée vis-à-vis du grand public qui la résume fréquemment à un simple algorithme dénué d’humanité ».

Ce rapport identifie des améliorations à apporter, en listant 22 recommandations. Plusieurs concernent l’encadrement des formations privées, qui représentent 22 % de l’offre de Parcoursup et « occupent une place de plus en plus importante dans l’enseignement supérieur, notamment dans l’apprentissage ».

Le Comité préconise d’approfondir le travail d’information à destination des familles en amont ; inscrire sur la plateforme seulement les formations dont la qualité pédagogique est garantie par l’État et prévoir la possibilité de retirer de la plateforme les formations qui ne remplissent pas ces critères de qualité. Face à l’augmentation du nombre de formations dans le privé, la ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau avait d’ailleurs annoncé en septembre la création prochaine d’un label pour apporter plus de « transparence » aux étudiants.

Harmoniser entre professeurs et entre lycées

Le Comité s’est également penché sur l’harmonisation des notations de contrôle continu. Cette année, les épreuves de spécialité, qui se dérouleront en juin, ne seront pas prises en compte dans les dossiers Parcoursup, qui s’appuieront majoritairement sur les notes de contrôle continu. Si celles-ci ne sont pas harmonisées entre professeurs et entre lycées, et « si l’on considère que cette absence d’harmonisation est un facteur d’iniquité pour le classement des candidats par les commissions d’examen des vœux, alors il faut mettre en place des évaluations du second type et intégrer leurs notes dans les dossiers », est-il préconisé.

Il s’agirait de « construire et diffuser des banques d’épreuves standardisées pour les lycées, former les enseignants à les utiliser pour noter leurs élèves de façon plus harmonisée dans les dossiers Parcoursup », ont ajouté les membres du comité.