Inde : Huit suspects arrêtés après le viol collectif d’une touriste espagnole

Quatre jours après l’agression d’un couple d’Espagnols dans l’État du Jharkhand, en Inde, la police a arrêté huit suspects au total. Trois le lendemain des faits et cinq autres ce mardi, ont rapporté les médias locaux.

Parti pour un tour du monde à moto, le couple en était à l’étape indienne de son périple. Vendredi dernier, les époux campaient dans le Jharkhand lorsqu’ils ont été agressés par plusieurs hommes. Pendant que le mari était frappé à coups de pierres et de casque, sa femme était elle aussi frappée et victime d’un viol collectif par sept des agresseurs.

« Tout ce qu’ils voulaient, c’était me violer »

Les deux victimes ont été prises en charge par les secours et hospitalisées après que la femme du couple, âgée de 45 ans, a pu alerter une patrouille de police. Les trois premiers suspects ont comparu lundi devant un tribunal et ont été incarcérés.

Dans les jours qui ont suivi, cinq autres suspects ont été interpellés. L’agence de presse Press Trust of India (PTI) a diffusé des images de ces hommes, menottés et attachés les uns aux autres par une corde. « Huit arrestations ont été effectuées jusqu’à présent en relation avec ce viol collectif présumé d’une Espagnole », a indiqué PTI, citant des policiers.

« Ils nous ont frappés, et nous ont volé nos affaires, mais pas grand-chose car tout ce qu’ils voulaient, c’était me violer », a témoigné la victime dans une vidéo tournée depuis l’hôpital. De leur côté, les autorités ont remis un chèque de 12.000 dollars au couple dans le cadre d’un « programme d’indemnisation des victimes ».

La peine de mort pour les violeurs

En moyenne, près de 90 viols par jour ont été recensés en Inde en 2022, selon des données officielles. Il faut cependant noter qu’un grand nombre de cas ne sont pas signalés en raison de la stigmatisation qui entoure les victimes et du manque de confiance dans les enquêtes policières. A noter aussi que les condamnations restent rares, les affaires restant bloquées pendant des années en raison de l’encombrement du système judiciaire du pays.

Le viol collectif et le meurtre de Jyoti Singh, une étudiante en physiothérapie, avaient fait la une de la presse internationale en décembre 2012. La jeune femme de 23 ans avait ainsi été violée par six hommes puis laissée pour morte dans un bus à New Delhi. Outre l’indignation internationale, cette affaire avait permis d’introduire dans la loi la peine de mort en cas de viol.