Crise ou pas crise ?Chez Thales, plus de 1.000 emplois supprimés… et redéployés

Aérospatiale : Thales va supprimer 1.300 postes dans son activité spatiale et les redéployer au sein du groupe

Crise ou pas crise ?L’entreprise française annonce un redéploiement de plus de 1.000 postes, dans un contexte de baisse de la demande, dans le domaine des télécommunications commerciales
Les postes concernés vont essentiellement être réemployés dans la branche Thales Alenia Space, qui emploie à l'heure actuelle 8.600 personnes en France et en Italie.
Les postes concernés vont essentiellement être réemployés dans la branche Thales Alenia Space, qui emploie à l'heure actuelle 8.600 personnes en France et en Italie. - F. Binacchi / 20 Minutes
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Fausse frayeur de côté de Thales ? L’entreprise française va supprimer et redéployer au sein du groupe 1.300 postes, dont 1.000 en France, au sein de sa branche spatiale Thales Alenia Space. Coentreprise avec le groupe italien Leonardo, dont Thales détient les deux tiers, Thales Alenia Space emploie actuellement 8.600 personnes, principalement en France et en Italie.

« Le redéploiement se fera sur les années 2024 et 2025 en concertation avec les instances représentatives des salariés », selon Thales. « Il y aura zéro départ contraint, ce sont des gens qui vont continuer de travailler pour Thales, simplement sur d’autres activités », a affirmé le PDG Patrice Caine lors d’une conférence téléphonique avec nos confrères de l’AFP.

Un contexte de réduction de marché

La raison : une baisse de la demande dans le domaine des satellites de télécommunications commerciales, selon l’entreprise. Car si l’activité spatiale bénéficie de « perspectives de croissance favorable dans l’essentiel de ses activités », la situation est plus compliquée pour les télécoms civiles, alors que l’activité représente environ 700 millions d’euros, soit un tiers du chiffre d’affaires de Thales Alenia Space.

« La principale explication, c’est la réduction du marché des satellites géostationnaires qui, en moyenne, était à une vingtaine de satellites par an dans un passé récent et qui se stabilise aujourd’hui à une dizaine de satellites géostationnaires par an (…) donc il faut s’adapter », a expliqué Patrice Caine.

Des projets à l’échelle européenne

D’autre part, les fabricants historiques comme Airbus et Thales sont confrontés à l’essor de nouveaux acteurs qui déploient des satellites et des constellations à moindre coût en orbite basse. Le patron de Thales place toutefois ses espoirs dans le projet de future constellation européenne de communication Iris2, dont le contrat à un consortium incluant Thales doit être prochainement notifié.

Il a aussi évoqué d’autres projets de constellations « en discussions », sans plus de précisions. « Le redéploiement se fera sur les années 2024 et 2025 en concertation avec les instances représentatives des salariés », selon Thales.