réactionsUne « attitude irresponsable », l’opposition furax contre Emmanuel Macron

Guerre en Ukraine : Une « attitude irresponsable » et « viriliste », l’opposition furax contre Emmanuel Macron

réactionsLe chef de l’Etat recevait ce jeudi matin les responsables des partis politiques pour affirmer sa position de soutien en faveur de l’Ukraine. Ils en sont ressortis plus remontés que jamais
Emmanuel Macron n'a pas vraiment convaincu l'opposition quant à sa position sur la guerre en Ukraine.
Emmanuel Macron n'a pas vraiment convaincu l'opposition quant à sa position sur la guerre en Ukraine. - C. Ena / Sipa / SIPA
Caroline Girardon

C.G. avec AFP

L'essentiel

  • Le chef de l’Etat recevait ce jeudi matin les responsables des partis politiques pour les convaincre du soutien de la France à l’Ukraine.
  • Une réunion capitale à quelques jours du débat parlementaire.
  • La plupart en sont ressortis plus remontés que jamais qualifié l’attitude du président de la République « d’irresponsable ».

«Je suis arrivé inquiet et je suis ressorti plus inquiet », résume à la sortie de l’Elysée le coordinateur de la France insoumise Manuel Bompard. Au terme d’une réunion de plus de deux heures et demie, Emmanuel Macron a réaffirmé le soutien de la France à l’Ukraine. « Il n’y a aucune limite », ni « ligne rouge », a-t-il martelé devant les responsables des partis politiques. Pas de quoi calmer la colère de l’opposition à quelques jours du débat parlementaire qui s’annonce tumultueux.

« C’est irresponsable » et « extrêmement dangereux pour la paix du monde », a martelé Jordan Bardella, tandis que le président des Républicains Eric Ciotti dénonce une position « inopportune, inappropriée », qui a « isolé notre pays ».

« La France, ce n’est pas une Game Boy »

Emmanuel Macron a donc totalement assumé ses propos du 26 février, qui avaient été fermement critiqués par la plupart des autres alliés occidentaux de Kiev. Il avait alors affirmé que l’envoi de soldats en Ukraine ne devait pas « être exclu ».

Selon le patron des communistes Fabien Roussel, le chef d’Etat aurait notamment esquissé, carte à l’appui, le scénario d’une avancée du front « vers Odessa ou vers Kiev ». « Il ne faudrait en aucune manière le laisser faire », réagit-il, craignant une « une escalade guerrière qui peut être dangereuse ».

« C’est vraiment un problème d’amateurisme à ce stade-là », renchérit la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier, évoquant une « déclaration viriliste ». « On a un président qui malheureusement comme toujours joue », pour « instrumentaliser la guerre » et « aborder les élections européennes avec les habits d’un chef de guerre », fustige à son tour le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure. Et de s’indigner : « C’est pas une Game Boy, en fait, la France ».