AutoLes voitures chinoises seront taxées en Europe plus tôt que prévu

Les voitures chinoises seront taxées en Europe plus tôt que prévu

AutoDes soupçons de financement opaque de Pékin en faveur des constructeurs chinois incitent l’UE à envisager une taxe d’importation spéciale dès cet été
Le débarquement des voitures chinoises sans taxes, c'est bientôt fini.
Le débarquement des voitures chinoises sans taxes, c'est bientôt fini. - zhang yuanyuan / zhang yuanyuan
Stéphane Lémeret

Stéphane Lémeret

Alors que les voitures électriques chinoises connaissent un succès croissant en Europe, la Commission européenne enquête depuis plusieurs mois sur de possibles financements illégaux de la part du gouvernement chinois. Une pratique anti-concurrentielle qui faciliterait l’exportation de véhicules vers le Vieux Continent, et améliorerait la compétitivité des marques chinoises en Europe. On estime que depuis le début de l’enquête, 177.839 voitures chinoises ont été importées en Europe, en hausse de 14 % sur un an… Un rapport provisoire, publié ce mardi 5 mars, montre que l’UE ne s’était pas trompée.

Une taxe en représailles ?

« La Commission dispose d’éléments de preuve suffisants tendant à démontrer que les importations du produit concerné (des voitures électriques, N.D.L.R.) en provenance de la République populaire de Chine font l’objet de subventions », peut-on ainsi y lire. Parmi elles, des transferts directs de fonds de la part du gouvernement chinois, et des transferts de biens et services à des tarifs avantageux. De lourdes accusations, sitôt démenties par Pékin, que l’UE compte accompagner d’une taxe spéciale sur les véhicules électriques chinois entrant en Europe. Même si l’enquête doit se clôturer en novembre, cette taxe pourrait être mise en place dès le mois de juillet. L’Union européenne est pourtant clémente vis-à-vis de l’importation de véhicules : ses droits de douane ne s’élèvent qu’à 10 %, contre 27,5 % pour les États-Unis, voire 50 % pour la Turquie !