Journée des droits des femmes : « Bouffe mon clito, pas la planète »… Ecologie et féminisme, même combat ?

«Bouffe mon clito, pas la planète ». La lecture de cette phrase vous a-t-elle fait froncer le nez ? Lever les yeux au ciel ? Emettre un petit soufflement d’agacement ? Très largement inscrit sur les cartons des manifs féministes et des Marches pour le climat ces dernières années, ce slogan fait partie de ces petites phrases qui marquent les esprits.

D’autant plus d’actualité en ce 8-Mars, estampillé celle des droits des femmes. Car écologie et féminisme vont très largement de pair. Depuis la fin des années 1970, l’analogie a pris une tournure très largement politique et sociétale, et un mot a ainsi fait son apparition : écoféminisme.

Les femmes, « premières victimes de toutes les crises »

D’abord porté en France par la militante, Françoise d’Eaubonne, ce mouvement a peu à peu pris son envol. Pour se retrouver dans les rangs de groupes féministes anarchistes boliviens fondés au début des années 1990. « Ni les femmes ni la terre ne sont des territoires de conquête », clamaient ainsi haut et fort les « Mujeres Creando » dans les premières manifestations boliviennes contre la pauvreté.

L’écologie serait-elle finalement une affaire de femmes ? A 20 Minutes, on s’est amusé à compter les nominations de ces vingt dernières années au ministère de l’Ecologie (ou de l’Environnement, c’est selon). Résultat : neuf femmes contre huit hommes, une presque parité. Et une curiosité, dans un paysage ministériel toujours globalement dominé par les hommes. A titre de comparaison, au ministère de l’Economie, on compte une femme pour dix hommes.

En 2021, la militante et autrice, Solène Ducretot, face à la caméra de 20 Minutes, expliquait en quoi consistait exactement l’écoféminisme. Une interview à retrouver dans la vidéo placée tout en haut de cet article.