Tandis que le Vélodrome fêtait la cinquième victoire en autant de matchs de la bande à Jean-Louis Gasset, dimanche soir, les Nantais, eux, criaient au scandale. En cause, selon eux, deux penaltys oubliés par un VAR en pleine digestion. Le premier, pour une éventuelle faute de Chancel Mbemba sur Moses Simon (36e), le deuxième à la suite d’une frappe de Mostafa Mohamed repoussée du bras par ce même Mbemba à la 50e minute de jeu, alors que l’OM menait au score mais subissait les attaques des Canaris.

Dans les deux cas, l’arbitre du VAR n’a pas jugé que son homologue de terrain, Maxime Letexier, avait commis une erreur manifeste de jugement. Ce qui a rendu fou Waldemar Kita, le président nantais, capté par les caméras du diffuseur Prime Video, dans le couloir du Vélodrome après le match.

« Le VAR, ça existe ! Il y en a marre à la fin, il y en a marre, s’est-il agacé au retour dans les vestiaires, en suivant les officiels de la rencontre. Il y a deux (fautes de) main comme ça, la télévision ne parle que de ça. C’est incroyable de voir ça ! Jamais vérifier le VAR. Ça ne sert à rien la nouvelle technologie si on ne l’utilise pas. Sincèrement, il y en a marre. Sincèrement il y en a marre de ces mecs, qui vous regardent méchamment en plus. »

« C’est scandaleux », juge Gourvennec

Quelques instants plus tard, en conférence de presse, le coach Jocelyn Gourvennec préférera d’abord saluer le « très bon match de ses joueurs », avant de revenir sur les actions plus que litigieuses à son goût. « On aurait mérité de revenir au score. Si on n’a pas réussi, c’est d’abord parce qu’on n’a pas été assez adroits mais on nous refuse aussi deux penaltys évidents, a-t-il expliqué. Un sur Moses Simon en première période qui se fait marcher sur le pied et surtout la quadruple main en deuxième période Il faut dire les choses. C’est incompréhensible que le VAR n’appelle pas M. Letexier. »

Un avis partagé par l’ancien arbitre Saïd Enjimi, aujourd’hui consultant chez nos confrères de L’Equipe : « Moi, je vois un joueur qui n’est pas dans une position naturelle, puisqu’il met son corps en opposition, en totalité, y compris ses bras, pour empêcher le ballon d’aller vers le but. À mon humble avis, il y avait penalty. »

Ce que critique aussi l’ancien numéro 10 de l’OM et du FC Nantes, c’est la sensation match après match d’avoir une assistance vidéo à géométrie variable. « Le trouble naît de plein de situations qui font débat, sur des images litigieuses. Un coup ils vont voir, un coup non, un coup ils estiment qu’il y a main, un coup non. Ça crée de la frustration, a poursuivi l’entraîneur nantais. J’ai à peine parlé de loin à l’arbitre et il m’a mis un jaune. C’est scandaleux. S’ils n’arrivent pas à comprendre qu’il peut y avoir un peu d’énervement… Ils font ça pour se donner une pseudo-autorité, ça n’est pas bon. On a eu plein de matchs avec des décisions incompréhensibles, je suis obligé d’en parler ».