Education nationale« Il faut pénaliser l’enseignement privé » pour donner plus de moyens au public

Ecole : Profs, parents et lycéens veulent « pénaliser l’enseignement privé » pour donner plus de moyens au public

Education nationaleUn collectif de syndicats enseignants, de lycéens, de parents d’élèves et d’élus demande que les fonds finançant le « privé aillent au public », car l’enseignement privé « ne contribue pas à la mixité sociale et scolaire »
L'Ecole Alsacienne, école privée dans laquelle le nouveau Premier ministre Gabriel Attal a fait sa scolarité, à Paris. (Illustration)
L'Ecole Alsacienne, école privée dans laquelle le nouveau Premier ministre Gabriel Attal a fait sa scolarité, à Paris. (Illustration) - A. Cau / SIPA (Illustration) / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

«L’enseignement privé doit exister par ses propres moyens », estime un collectif rassemblant les syndicats enseignants de la FSU, de l’Unsa-Education, la CGT’Education, SUD mais aussi des syndicats lycéens, les parents d’élèves de la FCPE et plusieurs organisations d’éducation populaire comme la Ligue de l’enseignement ou des réseaux d’élus.

Ce mardi, lors d’une conférence de presse, ce collectif a demandé que les fonds finançant le « privé aillent au public » car l’enseignement privé « ne contribue pas à la mixité sociale et scolaire ». « Il faut pénaliser l’enseignement privé […] », en supprimant « un certain nombre de moyens » qui lui sont attribués, a déclaré Frédéric Marchand, secrétaire général de l’Unsa-Education.

« Reprendre l’offensive »

« Le privé sous contrat existe, c’est la liberté de choix des parents d’élèves. En revanche, nous estimons qu’il doit exister par ses propres moyens », estime la secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat des collèges et lycées, Sophie Vénétitay. « Nous souhaitons que l’école publique soit confortée pour ce qu’elle est et pour le projet qu’elle porte. Ça veut dire lui donner les moyens de fonctionner et faire en sorte que les moyens du privé aillent au public. C’est comme cela que l’on pourra renforcer l’école publique et la faire vivre. »

L’ensemble des organisations souhaitent « reprendre l’offensive » visant les moyens de l’enseignement privé et protester contre les « attaques » dont l’école publique est la cible. La guerre scolaire opposant partisans du public et du privé a été récemment ravivé par les propos controversés de l’ex-ministre de l’Education Amélie Oudéa-Castéra justifiant la scolarisation d’un de ses fils dans le privé par « des paquets d’heures pas sérieusement remplacées » dans le public.

Quarante ans après l’abandon sous François Mitterrand de la loi Savary, qui avait mis fin au projet d’un service public unifié et laïque de l’Éducation nationale, les partisans de l’enseignement public accusent également le privé, études à l’appui, de renforcer la ségrégation scolaire et sociale.