Guerre en Ukraine : L’Assemblée nationale approuve à une large majorité l’accord de sécurité entre Paris et Kiev

Merci de l'avoir suivi. Un nouveau live sera de retour dès mercredi matin.

Comme à l'Assemblée nationale ce mardi, un débat suivi d'un vote est prévu au Sénat mercredi. Le résultat ne sera que consultatif.

La réponse est à lire dans notre article ici:

Dans la foulée du vote de l'Assemblée nationale, l'Elysée a fait savoir qu'Emmanuel Macron s'exprimera sur l'Ukraine dans le 20h de TF1 et France 2 jeudi

372 votants pour et 99 voix contre, annonce la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, ce mardi soir. Comme on pouvait s'y attendre, les « pour » sont donc largement majoritaires. Le Rassemblement national s'est abstenu. Les députés LFI et communistes ont voté contre.

Un membre de la défense territoriale et dix civils ont été blessés mardi dans l'incursion armée de combattants russes pro-Ukraine dans la région de Belgorod, l'une des deux régions frontalières visées, a annoncé son gouverneur. Hormis la région de Belgorod, celle voisine de Koursk a aussi été la cible mardi d'une incursion de combattants venus d'Ukraine.

Le résultat sera dévoilé à partir de 20h30. Il s'agit, rappelons-le, d'approuver ou non le contrat de sécurité conclu entre la France et l'Ukraine. Ce vote n'a pas réellement d'enjeu, rappelons-le également, dans la mesure où son résultat ne sera que consultatif.

Au moins trois personnes ont été tuées et 38 blessées, dont des enfants, dans une frappe russe mardi qui a touché un immeuble d'habitation à Kryvyï Rig, dans le centre de l'Ukraine, ont annoncé les autorités ukrainiennes.

« Trois morts et 38 blessés. Il y a des enfants blessés », a indiqué sur Telegram le ministre de l'Intérieur Igor Klymenko, précisant que le bilan pourrait encore grimper.

Les autorités russes ont procédé mardi à des perquisitions chez des artistes et militants dans plusieurs villes, en lien avec une affaire visant un ancien membre du groupe contestataire Pussy Riot combattant aux côtés de l'Ukraine.

Le Kremlin mène depuis deux ans une vaste campagne de répression contre toute contestation et ces raids ont été menés à quelques jours de la présidentielle du 15-17 mars.

Les Etats-Unis ont annoncé mardi une nouvelle aide militaire de 300 millions de dollars à l'Ukraine, bien loin de la grande enveloppe réclamée par le président Biden, toujours bloquée au Congrès.

L'aide comprend notamment des missiles antiaériens, des munitions et des obus d'artillerie, a indiqué un haut responsable américain, sous couvert d'anonymat. « C'est une aide relativement modeste, destinée à donner à l'Ukraine le minimum nécessaire pour une courte période », a-t-il précisé.

La Russie affirme avoir « repoussé » toutes les incursions sur son territoire de combattants russes pro-Ukraine, qui avaient revendiqué la capture d'un village frontalier.

« Grâce à l'abnégation des militaires russes, toutes les attaques des formations terroristes ukrainiennes ont été repoussées », a indiqué le ministère russe de la Défense sur Telegram, affirmant avoir infligé de lourdes pertes à son adversaire.

«Soit on est pro-Macron, soit on est accusé d'être pro-Poutine » reproche Marine Le Pen. L'ancienne candidate à la présidentielle a confirmé que le RN allait s'abstenir lors du vote. Et non voter contre.

La présidente du groupe RN s’installe au pupitre sous les applaudissements soutenus des députés de son groupe. Elle a quinze minutes de parole. Cet accord « fait courir le risque d’aggravation du conflit », estime Marine Le Pen.

« Le catalogue de cet accord est intenable militairement et financièrement », déclare la cheffe du RN qui fustige la tenue de ce vote comme une « instrumentalisation » au service « d’un agenda électoraliste » alors qu’approche le scrutin européen.

Sylvain Maillard, député Renaissance, monte à la tribune défendre son Premier ministre. Suspens... (non)

Du coup là, on n'invoque pas Jaurès mais De Gaulle. Les choses sont dans l'ordre.

Les 22 députés centristes du groupe Liot (libertés, indépendants, outre-mer et territoires), qui s’étaient fait remarquer par leur opposition à la majorité présidentielle lors de la Réforme des retraites, voteront pour.

Et c’est Fabien Roussel qui s’y colle. « Il y a bien un agresseur la Russie et l’Ukraine, que nous devons soutenir ».

« Ce soutien doit se faire (…) avec des lignes rouges à ne pas franchir pour ne pas entrer en guerre avec la Russie et ses alliés », a estimé le député du PCF et ex-candidat à la présidentielle.

L’accord signé entre Zelensky et Macron prévoit par ailleurs un soutien français à une candidature de l’Ukraine à l’Union Européenne à laquelle s’oppose le groupe communiste. Fabien Roussel appelle aussi à des négociations pour mettre fin à la guerre. Grondement dans les rangs de l’Assemblée.

Lui aussi invoque avec Jean Jaurès, mais à l'inverse de son camarade socialiste, le groupe communiste votera contre cet accord et cette déclaration.

Voilà Cyrielle Chatelain d’EELV qui indique à son tour que son groupe votera pour. Je vous épargne le résumé sur « l’agression de la Russie qui a fait basculer l’Europe et le monde », et les horreurs de la guerre.

Celle-ci a toutefois taclé la sortie d’Emmanuel Macron sur la non-exclusion de l’éventualité de l’envoi de troupe en Ukraine. « Un engrenage dangereux ».

Le député Laurent Marcangeli est à la tribune pour le groupe Horizons, formation crée par Edouard Philippe, Premier ministre du premier mandat d’Emmanuel Macron.

« La France est au rendez-vous », a estimé Laurent Marcangeli. « Entre l’indifférence et la cobelligérance, il y a un éventail de possibilités », a-t-il exprimé, précisant que son groupe votera pour les nouvelles aides à l’Ukraine.

Sans surprise, Boris Vallaud a indiqué à la tribune que les socialistes voteront les trois milliards d’aide militaire à l’Ukraine. « Ces trois milliards vont dans le bon sens »  mais cela « doit nous alerter sur nos propres capacités de production », a soutenu Boris Vallaud qui a conclu son discours de la sorte : « Il y a peu nous vous demandions où sont les masques, aujourd’hui nous demandons où est la poudre ? ».

Le représentant des socialistes a aussi demandé que le gouvernement assure que « cet accord ne prévoit d’aucune manière l’envoi de troupes combattantes ».

Gabriel Attal a conclu son discours par un « slava Ukraini » (Gloire à l’Ukraine), accompagné des applaudissements de son groupe.

Il cède la parole à Boris Vallaud, représentant du groupe socialiste qui débute évidemment avec une pensée au pacifiste Jean Jaurès de la SFIO.