RéCAP'Ce qu’il faut retenir de l’interview d’Emmanuel Macron sur l’Ukraine

Guerre en Ukraine : Ce qu’il faut retenir de l’interview d’Emmanuel Macron

RéCAP'Le président était interrogé sur le conflit entre l'Ukraine et la Russie sur France 2 et TF1 ce jeudi soir
Emmanuel Macron lors de son interview sur TF1 et France 2, le 14 mars 2024.
Emmanuel Macron lors de son interview sur TF1 et France 2, le 14 mars 2024. - L.Marin/AFP / AFP
Rachel Garrat-Valcarcel

R. G.-V. avec AFP

Trois jours après le vote consultatif positif de l’Assemblée national sur l’accord de sécurité entre la France et l’Ukraine signé en février, Emmanuel Macron s’est exprimé pendant près de quarante minutes sur la guerre en Ukraine ce jeudi soir. Voici l’essentiel des déclarations du président de la République sur TF1 et France 2.

Sur l’envoi de troupes

Le chef de l’Etat a tenté de défendre ses déclarations polémiques des dernières semaines sur l’envoi de troupes au sol. « Face à l’escalade » de Moscou, « nous devons dire que nous sommes prêts à répondre », a-t-il affirmé. « Si la situation devait se dégrader, nous devons être prêts et nous serons prêts », a-t-il martelé.

Il a néanmoins précisé que la France ne prendrait « jamais » l’initiative de combattre la Russie. Le président a constamment renvoyé la responsabilité d’une possible aggravation de la situation au régime du Kremlin. Si jamais cela arrivait, il n’est pas allé plus loin sur la forme que pourrait prendre l’aide concrète de la France.

Sur l’importance du conflit

La guerre en Ukraine est « existentielle pour notre Europe et pour la France », dit Macron. « Si la Russie venait à gagner, la vie des Français changerait. Nous n’aurons plus de sécurité » et la « crédibilité de l’Europe sera réduite à zéro », a-t-il asséné.

« Qui peut penser une seule seconde que le président Poutine qui n’a respecté aucun de ses engagements s’arrêtera là ? », a-t-il ajouté, en référence aux assurances répétées de la Russie avant le lancement de son offensive en Ukraine le 22 février 2022.

Sur ce que fait la France et l’Europe

Déminage, forces civiles à la frontière biélorusse, et actions défensives en cyber sur le sol ukrainien… Emmanuel Macron a détaillé les nouvelles aides annoncées lors de la dernière conférence à l’Elysée Le président a reconnu que l’industrie de défense française n’était pas calibrée pour une guerre territoriale de haute intensité. Mais il assure sur certains types de missiles et d’obus, les cadences avaient été triplées.

Les Européens travaillent à la fourniture coordonnée de différents matériels, de l’artillerie à la défense antiaérienne, y compris par la production directe d’équipements en Ukraine, a-t-il rappelé. Par ailleurs, Emmanuel Macron explique qu' « on va sonder tous les pays du monde (…) leurs stocks disponibles et on leur propose de le racheter ». Il est prêt à prendre d’autres initiatives pour l’armement de l’Ukraine.

Sur ses adversaires politiques

Pour Emmanuel Macron, il n’est « pas sérieux » de considérer que s’il met tant le focus sur la guerre en Ukraine en ce début d’année c’est pour des raisons de politique intérieur. Les oppositions, qu’elles soient franchement pour ou plus réservées au soutien à l’Ukraine, considèrent que c’est le cas. Face aux groupes qui ont voté contre l’accord (LFI, PCF) ou se sont abstenus (RN), le président considère qu'« ils font le choix de l’abandon de souveraineté parce qu’ils font le choix dès maintenant de dire : nous, nous avons des limites ». « Vouloir la paix, ce n’est pas laisser tomber l’Ukraine », a dit le président.

Sujets liés