Mort de Thomas à Crépol : Nouvelles mises en examen pour « homicide volontaire »

Un cinquième suspect interpellé lundi dans la Drôme a été mis en examen vendredi à Valence, portant à 14 le nombre de personnes poursuivies en lien avec la mort du jeune Thomas lors d’un bal de village. L’homme de 20 ans a été placé en détention provisoire, a indiqué son avocat sans mentionner les chefs de poursuite.

Jeudi, le premier des trois suspects présentés aux juges d’instruction de Valence avait été mis en examen pour « homicide volontaire et tentatives d’homicides volontaires en bande organisée », a indiqué son avocat Me Guillaume Fort. Ce jeune de 19 ans « reconnaît pleinement avoir participé à cette soirée » et « avoir été proche de la rixe » mais « n’a pas commis de violences, encore moins des violences avec arme », a assuré l’avocat.

Poursuivi des mêmes chefs que neuf autres suspects déjà mis en examen en novembre en raison de leur responsabilité présumée dans ce drame, ce jeune a été placé sous contrôle judiciaire. Le parquet avait requis un placement en détention provisoire.

Deux autres suspects interpellés en même temps que lui lors d’un coup de filet mené lundi à Romans-sur-Isère ont également été présentés aux juges dans la soirée puis mis en examen après le décès de Thomas, un lycéen de 16 ans mortellement blessé d’un coup de couteau dans la nuit du 18 au 19 novembre.

Six personnes remises en liberté

Six autres personnes, arrêtées par les gendarmes lors du même coup de filet, ont été remises en liberté et deux gardes à vue étaient toujours en cours jeudi en fin de journée, selon un communiqué du procureur de la République de Valence Laurent de Caigny.

Lors de ses dernières communications, le parquet avait indiqué que les circonstances exactes du drame restaient à élucider, aucun des mis en examen ne reconnaissant avoir porté le coup mortel au jeune rugbyman, qui participait à la soirée avec plusieurs camarades.

Nouvelles réactions de la maire de Romans-sur-Isère

Cette semaine, la maire LR de Romans, Marie-Hélène Thoraval, a de nouveau appelé la justice « à ne pas écarter la thèse de l’attaque motivée par du ''racisme antiblanc'' ». Elle a également pointé une nouvelle fois l’appartenance de certains suspects à la cité de la Monnaie, quartier sensible de sa ville qu’elle a décrit sur BFMTV comme une « zone de non-droit ». Quatre mères de suspects ont ensuite réagi, dénonçant les amalgames de l’élue.

Alexis Jolly, député RN de l’Isère, s’est pour sa part indigné sur son compte X que « des hordes de criminels viennent faire des massacres au couteau dans les fêtes de village » en promettant que « le RN y [mettra] un terme une fois au pouvoir ».