OLYMPISMEClarisse Agbégnénou explique sa colère sur le choix des porte-drapeaux

JO Paris 2024 : « Pas le droit de nous écarter », Clarisse Agbégnénou explique sa colère sur le choix des porte-drapeaux

OLYMPISMELa judokate tricolore est revenue sur la polémique qui a émaillé la publication des critères pour être porte-drapeau le 26 juillet
Clarisse Agbégnénou avait été porte-drapeau lors des JO de Tokyo, avec masque et sans public.
Clarisse Agbégnénou avait été porte-drapeau lors des JO de Tokyo, avec masque et sans public.  - Yuichi YAMAZAKI / AFP
Julien Laloye

J.L.

Clarisse Agbégnénou n’a pas l’habitude de se cacher quand elle veut exprimer son opinion, et encore moins quand il s’agit de la défendre. La judokate, championne olympique à Tokyo et porte-drapeau à cette occasion, avait créé une forme d’incompréhension en s’insurgeant contre les critères du CNOSF pour prétendre au rôle de porte-drapeau de la délégation tricolore cet été.

Tancée par un certain nombre d’internautes qui lui reprochaient une forme d’égoïsme, la Française a précisé sa pensée sur les réseaux sociaux : « Bien sûr, j’entends qu’il faut que d’autres personnes soient porte-drapeaux aussi, si elles veulent vivre ce moment magique ! Je voulais me représenter parce que ce n’a pas été facile aux JO de Tokyo, on a fait une cérémonie d’ouverture en masque, sans public, ça reste donc une chose que j’ai faite à demie. Je ressens un petit goût d’inachevé. C’est pour cela que pour moi, ça ne donne pas le droit de nous écarter en créant de nouvelles règles. Vous savez, pour pouvoir prétendre à être porte-drapeau, c’est déjà assez complexe ! Aussi complexe qu’un concours de Miss France. »

Dupont, Mbappé ou Wembanyama également exclus

Pour pouvoir se présenter, il faudra en effet avoir déjà participé aux JO, a précisé le CNOSF, un critère excluant par exemple Kylian Mbappé (football), Victor Wembanyama (basket) ou encore Antoine Dupont (rugby à 7), qui n’ont encore jamais participé à des olympiades.

Il faudra également « incarner l’éthique et les valeurs olympiques », selon son président David Lappartient, excluant du coup des athlètes ayant été condamnés pour des affaires de dopage par exemple.

Les anciens porte-drapeaux, comme les judokas Teddy Riner et Clarisse Agbégnénou, sont également exclus de la liste des candidats. « On considère qu’il y a une telle richesse dans le sport français […] qu’il est normal qu’on puisse avoir de nouveaux athlètes », a argué le président du CNOSF.

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« C’est formidable d’avoir été porte-drapeau, c’est une chance inouïe dans une vie. La densité du sport français, avec 560 athlètes qualifiés, est telle qu’il y a plein de porte-drapeaux potentiels. On a souhaité aussi donner d’autres possibilités », a également dit le dirigeant, qui juge « pas illogique » que d’autres athlètes puissent « avoir cette ambition » d’être porte-drapeau.