emploiEncore des milliers de postes à pourvoir pour les JO de Paris

JO de Paris 2024 : Encore des milliers de postes à pourvoir, voici les secteurs qui recrutent

emploiCandidats et employeurs espèrent que ces opportunités s’inscriront dans la durée
Les JO de Paris auront lieu du 26 juillet au 11 août 2024.
Les JO de Paris auront lieu du 26 juillet au 11 août 2024. - MASTAR/SIPA / SIPA
20 Minutes avec agences

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Les Jeux olympiques de Paris débutent dans quatre mois et tous les postes n’ont pas encore été pourvus. Il y a encore 12.500 postes en attente, parmi lesquels beaucoup de contrats à courte durée (CDD). Mais recruteurs et candidats aspirent à prolonger l’aventure bien au-delà de l’événement.

Près de 4.000 demandeurs d’emploi se sont pressés en fin de semaine dernière au « job dating » géant (forum de recrutement) organisé par les organisateurs des JO et par France Travail (ex-Pôle Emploi) dans le nord de Paris. Avec l’envie de « participer aux jeux » mais aussi de « trouver un emploi stable », parmi les nombreuses offres d’agents de sécurité et de nettoyage, de chauffeurs d’autobus ou de cuisiniers.

Pénurie de main-d’œuvre

« Les Jeux olympiques c’est bien, mais j’ai surtout envie de signer avec une entreprise dans la durée », a déclaré Abib Bilel à l’AFP, la vingtaine et CV sous le bras, tout sourire, après de premiers échanges avec des entreprises de sécurité privée. « On a promis de me rappeler ! » Ce secteur, confronté à une pénurie de main-d’œuvre – qui est en plus difficile à garder –, compte profiter des Jeux pour attirer de nouveaux profils et surtout les intégrer durablement dans ses équipes après les avoir formés.

C’est l’ambition de Sécuribest, une entreprise de sécurité qui a obtenu des marchés auprès du comité d’organisation des Jeux olympiques (Cojo). Elle opérera au Golf national de Guyancourt (Yvelines) mais mise déjà sur l’événement pour « attirer, puis conserver, des personnes qui ne se seraient pas forcément tournées vers nous », selon son responsable Abdoulaye Diallo.

« Opportunités nombreuses »

Dans le secteur de la sécurité, les Jeux nécessitent 25.000 postes, d’agents notamment, pour sécuriser les sites ou les fan-zones, dont 9.000 sont encore à pourvoir quatre mois avant le début de l’événement (du 26 juillet au 11 août 2024 pour les JO et du 28 août au 8 septembre pour les Paralympiques), selon le Cojo. « La plupart des entreprises de sécurité privée ont des besoins de contrats courts mais le secteur a 10.000 emplois non pourvus en permanence », relève Hélène Moutel, directrice régionale adjointe de France Travail en Ile-de-France. « Il y aura donc tout un travail, après l’événement, pour que ces personnes puissent continuer de bénéficier d’opportunités durablement. »

Dans la restauration, l’énergie ou encore les transports, on veut aussi regarder au-delà des JO : sur le stand de la RATP, un des plus visités, une recruteuse promet à un candidat que « tous les contrats signés en 2024 le seront de façon pérenne » et qu’après les JO « d’autres défis arriveront avec le Grand Paris ». C’est également le cas à la SNCF, dont l’offre de métiers proposés (conducteurs, techniciens…) est aussi variée que la liste des profils de candidats intéressés. Deborah Coulibaly, la vingtaine, a travaillé dans une grande enseigne de prêt-à-porter et vient y chercher « un 35 heures ». « Grâce aux Jeux, les opportunités d’emplois stables sont plus nombreuses. Je suis à la recherche d’un CDI, et on m’a renseignée sur des possibilités à SNCF Réseaux pour travailler sur la maintenance des voies », raconte-t-elle enthousiaste, en sortant de sa rencontre avec une des recruteuses du groupe.

Expérience valorisée

Au total, 180.000 personnes travailleront sur les JO avec, pour beaucoup, le même espoir : celui d’une expérience valorisée sur le CV pour la suite d’un parcours professionnel. « Participer à un événement qui va faire rayonner la France, c’est une opportunité unique. Chacun sera acteur du succès et il y a une vraie portée pour chaque individu à travailler » sur ces JO, avance Chantal Lasnier, une des responsables ressources humaines de Paris 2024.

Le groupe hôtelier français Accor voit dans ce grand rendez-vous sportif « une porte d’entrée ». Une session de recrutement avec les renforts de l’été sera même organisée à l’automne pour « conserver certains éléments », promet Maxime Seguin, chef de projet RH chez Accor. « C’est bon à savoir », réagit Marie Ribier, demandeuse d’emploi d’une cinquantaine d’années, dans la file d’attente pour déposer son CV et postuler à un emploi de commis de cuisine. « Si les Jeux peuvent au moins nous offrir un travail plus facilement… »