Pornhub veut faire vérifier l’âge des internautes par Apple et Google

Pornhub au Texas, c’est fini. Le site pornographique a fermé son accès dans cet Etat américain à cause d’une loi obligeant les sites Web pour adultes à vérifier l’âge des internautes, afin d’éviter que les mineurs y aient accès. Sauf que c’est plus facile à dire qu’à faire, selon le site spécialisé dans l’actualité numérique 01net.

En effet, les preuves que nécessite la vérification de l’âge (envoi de pièces d’identité au site ou passage par une plateforme tierce de confiance) menace trop la confidentialité des données personnelles et la sauvegarde de celles-ci.

Le site a donc fermé son accès et affiche désormais un message dénonçant une loi « inefficace, aléatoire et dangereuse. Ce faisant, nous respectons la loi, comme nous le faisons toujours, mais nous espérons que les gouvernements du monde entier mettront en œuvre des lois qui protègent réellement la sûreté des utilisateurs. » Depuis, les recherches de VPN ont explosé dans l’Etat très conservateur du sud des Etats-Unis, révèle CNN.

Les boutiques d’applis pourraient être le garde-fou

Pornhub, ainsi que d’autres plateformes, militent ainsi pour que le contrôle soit effectué par les constructeurs et éditeurs de systèmes d’exploitation. Elles demandent que Microsoft, Apple et Google créent un standard commun encadrant et sécurisant le stockage de l’âge de l’utilisateur sur le smartphone ou l’ordinateur. La plateforme enverrait ainsi une simple requête traitée localement, à laquelle l’éditeur répondrait simplement « oui » ou « non », sans donner plus de détails. Une action suffisante pour accepter ou refuser l’accès au site.

Comme le rappelle 01Net, Pornhub n’est pas la seule à demander ce système. Meta (Facebook, Instagram…) est également « favorable à l’établissement de normes dans l’industrie sur le contenu adapté à l’âge et à la limitation des signaux publicitaires destinés aux adolescents en fonction de leur âge et de leur lieu, et non de leur comportement. » Un discours repris par le groupe Match (Tinder, OkCupid, Meetic…), qui souligne que les boutiques d’applications, comme l’App Store, possèdent des « informations sur la carte de paiement et des informations supplémentaires provenant de l’appareil » et « plus d’indications sur [l’âge de l’utilisateur] que ce qu’une application pourrait avoir ».

La problématique pour empêcher l’accès aux contenus pornographiques pour les mineurs reste brûlante, en France comme ailleurs. Récemment, l’Australie a abandonné son projet de vérification de l’âge, pas assez au point.