escroqueriesLes arnaques au crédit immobilier ont déjà coûté plus d’un milliard d’euros

Les arnaques au crédit immobilier ont déjà fait perdre plus d’un milliard d’euros aux Français

escroqueriesFace aux offres frauduleuses de crédits et de placements, le courtier Meilleurtaux demande au gouvernement d’agir
Certaines victimes se sont escroquer par de faux conseillers bancaires.
Certaines victimes se sont escroquer par de faux conseillers bancaires. - nattanan23 / Pixabay / Pixabay
20 Minutes avec agence

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Les arnaques aux faux crédits et placements se multiplient. Et selon Meilleurtaux, il faut agir vite. Le courtier demande que des mesures soient prises pour lutter plus efficacement contre ce fléau qui a fait perdre plus d’un milliard d’euros aux Français.

Ainsi, Meilleurtaux a écrit au ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, et à la secrétaire générale de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (APCR), Nathalie Aufauvre, pour demander un nouvel arsenal législatif, rapporte Challenges.

Ne régler les frais qu’une fois l’argent versé

Ce sont plusieurs dizaines de milliers de Français qui ont été piégés par une arnaque au crédit immobilier. Dans le Nord, un jeune couple a versé 26.000 euros à celui qu’il croyait être un conseiller d’Hello bank !, raconte La Voix du Nord. C’est souvent le même mode opératoire. L’arnaqueur, qui usurpe l’identité d’un conseiller bancaire ou d’un courtier, se montre très professionnel. Il y a « un juste dosage : une pression trop forte pourrait éveiller des soupçons, mais il faut quand même que la cible se décide à virer son argent », analyse Guillaume Autier, président de Meilleurtaux.

Les arnaqueurs jettent le trouble en usurpant l’identité de sites Internet. Il suffit de rajouter un 3e « l » à Meilleurtaux ou d’envoyer la cible sur axa-assurances au lieu de axa.com ou axa.fr, qui appartiennent à l’assureur. Concernant les crédits immobiliers, une fois que la victime est ferrée, l’arnaqueur peut annoncer que la banque a bien accepté le prêt, mais qu’il faut verser des frais de courtage et de dossier. Une pratique pourtant formellement interdite par le Code monétaire et financier. Les frais de courtage sont à régler une fois que l’argent du prêt est versé.

Une liste noire des sociétés suspectes

Pour se protéger de ces arnaques, il faut balayer les offres trop éloignées des conditions du marché. Un crédit immobilier à 2 %, aucun établissement financier n’en propose. Le taux moyen s’établit autour de 4 %. Il est également possible de vérifier le matricule du courtier qui est enregistré à l’Orias, le registre national des intermédiaires en banque, finance et assurance. Ce numéro à huit chiffres est indispensable. Toutefois, cela ne suffit pas toujours.

Depuis le 1er avril 2022, le courtier doit également être membre d’une association professionnelle qui a été reconnue par l’ACPR, le gendarme du marché. Cette dernière met aussi en garde les consommateurs via une liste noire des sociétés suspectes établies à partir des plaintes qu’elle a reçues.