FINANCESPour Ciotti, la France suit « le même chemin que la Grèce » sur la dette

Déficit public : Ciotti s’inquiète que la France suive « le même chemin que la Grèce »

FINANCESLe patron de LR s’attend à ce que les agences de notation dégradent « vraisemblablement » dans les prochaines semaines la note de la France
Eric Ciotti, à Paris le 12 mars 2024.
Eric Ciotti, à Paris le 12 mars 2024. - Jacques Witt / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Éric Ciotti tire le signal d’alarme. Dans une interview au journal Les Echos, le patron des Républicains dénonce en effet la « situation dramatique » des finances publiques françaises.

« L’heure de vérité est arrivée : nous empruntons le même chemin que la Grèce », assure le député des Alpes-Maritimes, qui s’attend à ce que les agences de notation dégradent « vraisemblablement » dans les prochaines semaines la note du pays.

Ciotti pointe la responsabilité de Macron

« Cette gestion calamiteuse des finances publiques doit être censurée », prévient Éric Ciotti qui accuse Emmanuel Macron d’avoir ajouté « 900 milliards d’euros de dette supplémentaires » depuis son arrivée au pouvoir en 2017, avec une charge de la dette qu’il chiffre à « 57 milliards d’euros en 2024 ».

Le président de LR, qui a fait du redressement des finances publiques l’un des chevaux de bataille de son parti pour les européennes de juin, accuse de ce « bilan désastreux » à la fois le chef de l’Etat et son ministre des Finances Bruno Le Maire, dont il assure « qu’il restera dans l’histoire comme celui qui, à lui tout seul, aura accumulé 1.000 milliards d’euros de dette ».

Une croissance en berne

Éric Ciotti regrette en outre que le gouvernement n’ait pas retenu les propositions présentées par son parti dans un contre-budget dévoilé en octobre, qui préconisait 25 milliards d’euros d’économies notamment sur le chômage et plus de 10 milliards de baisses d’impôts pour les ménages et les entreprises. « Ce n’est plus aux Français de payer le train de vie excessif du gouvernement », déplore-t-il.

Début mars, Bruno Le Maire a prévenu que le déficit public français déraperait « significativement au-delà des 4,9 % » du PIB initialement attendus en 2023, en raison de moindres rentrées fiscales. Le ministre avait annoncé en février 10 milliards d’euros d’économies et la baisse de la prévision de croissance pour 2024 de 1,4 % à 1 % du PIB.