amendeUn policier condamné pour des photos de l’assaillant de Colombes

Attentat contre des policiers à Colombes : Un policier condamné pour la diffusion de photos de l’assaillant

amendeLe fonctionnaire a été déclaré coupable de violation du secret professionnel et du secret de l’enquête
Sur les lieux de l’attaque à la voiture-bélier à Colombes, le 27 avril 2020.
Sur les lieux de l’attaque à la voiture-bélier à Colombes, le 27 avril 2020. - FRANCK FIFE / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La justice a rendu son verdict dans un autre versant de l’attaque à la voiture-bélier en avril 2020 à Colombes, dans les Hauts-de-Seine. Un policier a été condamné à payer une amende pour avoir diffusé deux photos de la garde à vue de Youssef Tihlah après son arrestation.

Le fonctionnaire a été déclaré coupable de violation du secret professionnel et du secret de l’enquête et condamné à une peine de 1.000 euros d’amende, comme l’avait requis le parquet de Nanterre, a indiqué le ministère public. La condamnation n’a par contre pas été inscrite sur le casier judiciaire du policier.

Youssef Tihlah condamné à 24 ans de prison

D’après l’avocat de Youssef Tihlal, Me Fares Aidel, le policier, qui a également été condamné à payer 3.000 euros de dommages et intérêts, est toujours en poste au commissariat de Colombes.

Youssef Tihlah, 33 ans, a lui-même été condamné vendredi dernier à 24 ans de réclusion pour l’attaque à la voiture-bélier dans laquelle deux policiers avaient été grièvement blessés le 27 avril 2020. Il avait été interpellé et placé en garde à vue au commissariat de Colombes immédiatement après les faits.

Un seul policier devant le tribunal correctionnel

L’identité de l’assaillant et une photo de lui « menotté à un banc du commissariat » avaient rapidement été diffusées sur les réseaux sociaux, a rappelé Me Aidel, qui a porté plainte « dès le lendemain » auprès du parquet de Nanterre. Une enquête de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a identifié plusieurs policiers qui ont pris Youssef Tihlah en photo. Arguant que ces clichés avaient été pris « pour les besoins de l’enquête », un seul d’entre eux a comparu lundi devant le tribunal correctionnel.

A l’audience, le policier a reconnu avoir pris une photo de Tihlah menotté, mais assuré l’avoir diffusé seulement sur un groupe WhatsApp de cinq personnes, selon Me Aidel. Il a également concédé avoir pris une photo d’une fiche où figurait l’identité du suspect et l’avoir envoyée à une collègue « qu’il voulait séduire, en montrant que le commissariat de Colombes avait des affaires intéressantes », selon l’avocat.