DETTEMacron convie les chefs de la majorité pour parler des comptes de la France

Finances publiques : Macron convie à dîner les chefs de la majorité pour parler des comptes de la France

DETTEDans son rapport annuel, la Cour des comptes a jugé la situation des finances publiques « préoccupante »
Emmanuel Macron, à l'Elysée le 12 mars 2024.
Emmanuel Macron, à l'Elysée le 12 mars 2024. - JULIE DOUXE / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le camp présidentiel a RDV avec son chef. Emmanuel Macron a convié à dîner ce mercredi les chefs des partis et présidents de groupes parlementaires de la majorité pour parler de la situation politique et des finances publiques jugées « préoccupantes » par la Cour des comptes, selon des sources concordantes confirmant une information de France TV.

Le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire a récemment confirmé que le déficit public en 2023 déraperait « significativement au-delà des 4,9 % » du PIB initialement attendus, en raison de moindres rentrées fiscales.

Une dette publique à plus de 100 % du PIB

La Cour des comptes a étrillé de son côté le gouvernement pour sa gestion des finances publiques dans son rapport annuel, publié la semaine dernière, lui reprochant un scénario initial « improbable » pour 2024 et une trajectoire « peu ambitieuse et fragile » sur le déficit public, jugeant la situation budgétaire « préoccupante », voire « sérieuse ».

Avec une dette publique prévue à 109,7 % du PIB en 2024 et 108,1 % en 2027, « on est solidement installé sur le podium des trois pays les plus endettés de la zone euro », avec la Grèce et l’Italie, selon Pierre Moscovici, le premier président de l’institution. La dette et le déficit de la France sont scrutés par les agences de notation, dont plusieurs doivent donner leur verdict en avril. Le gouvernement a déjà revu à la baisse son objectif de croissance pour 2024 : lui qui tablait sur 1,4 % n’espère désormais plus que 1 % sur l’année.

Un plan massif d’économies

Dans ce contexte, Bruno Le Maire prône une rigueur et des choix à faire dans la dépense publique. « Nous devons remplacer l’État-providence par l’État protecteur », a-t-il lancé dans le JDD dimanche à l’occasion de la parution d’un nouveau livre aux airs de programme politique, alors que le gouvernement prévoit de durcir le régime d’assurance chômage.

En février, il avait annoncé un plan d’économies de 10 milliards pour 2024, concrétisé rapidement par un décret au Journal officiel. Et pour 2025, ce sont au moins 20 milliards qui devront être économisés, avec les dépenses de la Sécurité sociale dans la ligne de mire de Bercy. A terme, l’objectif est de faire repasser le déficit public sous la barre des 3 % du PIB en 2027.

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