C’était un peu le dernier village gaulois. Alors que le moustique tigre a colonisé une grande partie de l’Hexagone ces dernières années, la Normandie était jusqu’alors la dernière région à résister à l’envahisseur. Mais les digues viennent de céder et l’insecte est désormais présent partout sur le territoire métropolitain. Dans un communiqué publié mardi, l’Agence régionale de santé a en effet confirmé l’implantation du moustique tigre pour la première fois dans la région. Plus précisément en Seine-Maritime, où la présence de l’insecte a été confirmée « à la suite d’une prospection de terrain menée en septembre 2023 », précisent les autorités sanitaires.

Véritable fléau partout où il s’installe, le moustique tigre est connu pour être le vecteur de nombreux virus comme la dengue, Zika ou le chikungunya. Mais « à ce jour, aucune transmission locale de maladie liée à ce moustique n’a été constatée en Normandie », précise l’Agence régionale de santé. Alors que cette espèce originaire d’Asie du Sud-Est s’apprête à faire son retour avec l’arrivée des beaux jours, l’ARS de Normandie appelle donc la population à la plus grande vigilance pour « éviter sa multiplication ».

Supprimer les points d’eau stagnante

Cela passe par des « gestes simples » comme la suppression de tous les endroits et objets pouvant contenir de l’eau stagnante. « Si les récipients ne peuvent pas être vidés, l’accès à l’eau doit être supprimé en installant par exemple des moustiquaires sur les cuves d’eau de pluie, du sable dans les coupelles de fleurs, en curant les gouttières ainsi que les regards d’évacuation », conseillent les autorités sanitaires.

En cas de voyage à l’étranger dans une zone où des cas de dengue, Zika ou chikungunya ont été signalés, il est également recommandé de se protéger des piqûres avant et après le voyage. « En effet, si vous êtes infecté et qu’un moustique de type Aedes vous pique, il peut devenir vecteur du virus et contaminer une autre personne de votre entourage en la piquant », prévient l’ARS.