disparitionFrédéric Mitterrand, ex-ministre de la Culture, est mort à l’âge de 76 ans

Frédéric Mitterrand, ancien ministre de la Culture et homme de télévision, est mort à l’âge de 76 ans

disparitionLe neveu de François Mitterrand est décédé ce jeudi après une lutte de « plusieurs mois contre un cancer agressif »
L'ancien ministre Frédéric Mitterrand arrive pour un dîner d'État avec  Emmanuel Macron et le président italien Sergio Mattarella au palais de l'Élysée, le lundi 5 juillet 2021.
L'ancien ministre Frédéric Mitterrand arrive pour un dîner d'État avec Emmanuel Macron et le président italien Sergio Mattarella au palais de l'Élysée, le lundi 5 juillet 2021. - Lewis Joly/AP/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

C’est un grand amoureux de la culture qui disparaît. Frédéric Mitterrand est mort ce jeudi à l’âge de 76 ans à Paris, a annoncé sa famille à l’AFP.

L’ancien ministre de la Culture et homme de télévision est décédé après une lutte de « plusieurs mois contre un cancer agressif ».

Récit de sa « mauvaise vie »

Neveu de l’ancien président François Mitterrand, ministre sous Nicolas Sarkozy, cette personnalité inclassable, grand cinéphile, avait annoncé en avril 2023 être « malade », sans en dire davantage.

Egalement écrivain, Frédéric Mitterrand n’hésitait pas à confesser sa « mauvaise vie ». Il a ainsi fait le récit en 2005 de ses errances sexuelles et tarifées en Thaïlande et au Maghreb. D’abord salué, le livre suscitera ensuite la polémique, l’obligeant à se défendre de toute relation avec des mineurs ou d’apologie de la pédocriminalité.

Un nom grâce au petit écran

Né le 21 août 1947 dans les beaux quartiers à Paris, Frédéric Mitterrand s’est fait un nom grâce au petit écran. « Etoiles et toiles » est le nom de la première émission qu’il anime sur la Une à partir de 1981 : il y ressuscite avec flamboyance les stars, surtout les actrices, et décortique les grands films. L’homme insuffle sa cinéphilie au spectateur, captivé par cette voix lancinante, au phrasé reconnaissable entre tous.

Quelques années plus tard, il quitte en 1988 TF1, devenue chaîne privée, pour Antenne 2 et le service public. Il est également apparu sur l’écran enfant : à 13 ans, il joue le fils de Michèle Morgan dans Fortunat, avec Bourvil (1960). Il passe aussi derrière la caméra et réalise notamment Lettres d’amour en Somalie (1981), écrit à la première personne, et l’opéra Madame Butterfly, filmé en Tunisie (1995).

Soutien à Chirac, ministre sous Sarkozy

Malgré son nom, il refuse de marcher sur les traces d’un oncle qu’il admire. Il adhère en juin 1993 au Mouvement des radicaux de gauche (MRG). En mai 1995, il apporte son soutien à Jacques Chirac, candidat à la présidence.

Nommé à la tête de la Villa Médicis à Rome par le président Nicolas Sarkozy en 2008, il rentre à Paris quelques mois plus tard pour prendre le ministère de la Culture, jusqu’à l’élection présidentielle de 2012, perdue par la droite.

A ce poste, il a notamment affronté les intermittents du spectacle, fait adopter la loi Hadopi et conduit des grands chantiers, lancés pour certains avant son arrivée : le Mucem à Marseille ou la Philharmonie à Paris.