Bus l’éclairRennes claque 60 millions d’euros pour passer ses bus à l’électrique

Rennes claque 60 millions d’euros pour passer ses bus à l’électrique

Bus l’éclairL’aménagement de bornes de recharge rapides est nécessaire pour accompagner le déploiement des bus électriques
Keolis et Rennes Métropole ont commandé de nouveaux bus électriques pour remplacer les modèles diesel et compléter l'offre au gaz déjà existante.
Keolis et Rennes Métropole ont commandé de nouveaux bus électriques pour remplacer les modèles diesel et compléter l'offre au gaz déjà existante. - C. Allain/20 Minutes / 20 Minutes
Camille Allain

Camille Allain

Ils toussotent un peu mais pour l’heure, ils font encore l’affaire. Sur les routes de Rennes, certains bus du réseau Star affichent déjà dix-huit ou vingt années de service. « Parce que nos équipes de maintenance sont douées », glisse dans un sourire le vice-président délégué aux Transports, Matthieu Theurier. Prévus pour durer quinze années, certains véhicules jouent les prolongations en attendant l’arrivée des modèles électriques. Pour l’heure, seuls 15 des 92 « eCitaro » promis par Mercedes-Benz circulent dans la capitale bretonne. « Une cinquantaine arrivera d’ici l’été, et le reste sera livré début 2025 », promet l’élu écologiste.

Déjà ambitieuse, cette commande à 100 millions d’euros vient d’être complétée par un nouvel investissement estimé à 57,6 millions, validé jeudi soir par les élus de Rennes Métropole. L’enveloppe permettra notamment de déployer davantage de recharges dites « rapides », lesquelles offrent la possibilité aux lignes urbaines de se charger en une à deux minutes au terminus pour effectuer leur trajet. Des postes de charge lente sont également prévus dans les dépôts, afin de rebooster les batteries la nuit.

Pour l’heure, seules les lignes C6 et 12 fonctionnent uniquement à l’électrique. D’ici fin 2024, les très utilisées lignes C1 et C4, mais aussi la 10 et la 32, seront également basculées en tout électrique.

Pour les lignes périurbaines, le choix du gaz naturel a été fait afin de ne pas souffrir de problèmes d’autonomie. L’ensemble de la flotte de 500 bus que constitue le réseau de Keolis devrait avoir été converti d’ici à 2031.