Bruno Le Maire comparé à Donald Trump par le patron de Ryanair après ses critiques sur Boeing
tacle•Le ministre de l’Economie avait déclaré lors d’une conférence à Berlin préférer « voler en Airbus que de voler en Boeing »
S.A
«Je préfère la situation d’Airbus à celle de Boeing, et je préfère désormais voler en Airbus que de voler en Boeing. » Ces propos tenus par Bruno Le Maire, mardi, à la tribune de la conférence « EUROPE 2024 », à Berlin, passent (très) mal. Ce dernier a d’ailleurs reçu une réponse cinglante du patron de Ryanair, Michael O’Leary.
Le ministre de l’Economie français faisait référence à la multitude d’incidents qui frappent le constructeur américain Boeing, dont récemment la perte d’une porte en plein vol début janvier sur un 737 MAX.
« Un stupide politicien »
Dans un entretien à Politico, mercredi, le dirigeant de la compagnie low cost a qualifié Bruno de Le Maire de « stupide politicien » et ses commentaires de « stupides et mal avisés ». Il a même comparé sa déclaration à… Donald Trump : « Nous vivons dans un monde où nous encourageons la liberté d’expression, et Donald Trump raconte des bêtises. Bruno Le Maire fait la même chose. »
Pourquoi une telle virulence ? Parce que l’intégralité de la flotte de Ryanair est composée de Boeing 737, des anciens modèles mais aussi des 737 MAX en cours de livraison. « Ryanair a opéré un million de vols l’année dernière sur des 737. Cet été, des millions de citoyens et visiteurs français voleront vers et depuis la France à bord des 737 de Ryanair », a souligné Michael O’Leary. En outre, il a rappelé que les Airbus ne sont pas exempts de problèmes en faisant référence aux rappels d’Airbus A320neo désormais cloués au sol à cause d’un défaut de fabrication dans des moteurs Pratt & Whitney, dévoilés juillet 2023.
Le leader de Ryanair, qui ne mâche pas ses mots, a également adressé des critiques au régulateur américain qui selon lui ne contrôle pas suffisamment Boeing. « Boeing a été quasiment autorisé à s’autoréguler » , estime-t-il. « Chaque jour, lorsque Airbus et Boeing produisent ou livrent un nouvel avion, la qualité de celui-ci doit être sans égale. Nous payons 100 millions de dollars pour chacun de ces avions. Nous avons besoin de savoir que les normes de sécurité et le contrôle qualité sont de premier ordre, aussi bien Toulouse qu’à Seattle », juge-t-il.
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