Guerre en Ukraine : Progression russe dans la région de Bakhmout et raffinerie en feu

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de la journée.

Le fait du jour

Village après village, la Russie poursuit son offensive face à l’Ukraine. Moscou a annoncé ce samedi la prise du village ukrainien d’Ivanivské, situé entre Bakhmout, ville détruite et occupée par la Russie depuis mai 2023, et Tchassiv Iar, que le Kremlin veut conquérir.

Si les forces russes y parvenaient, elles pourraient intensifier leurs attaques contre Kramatorsk, grande ville du Donbass contrôlée par Kiev et visée de plus en plus souvent par des bombardements russes. Plus au sud, l’armée russe avait revendiqué jeudi la prise d’un autre village près d’Avdiïvka, ville en ruine conquise en février par Moscou.

Le chiffre du jour

2. C’est le nombre de civils tués dans la région russe de Belgorod lors d’une attaque de drones et des frappes ukrainiennes. « La matinée a été difficile », a reconnu le gouverneur de la région russe de Belgorod, Viatcheslav Gladkov sur Telegram. Selon lui, une attaque le district de Tchernianski a fait un mort civil et deux blessés. Belgorod, la capitale régionale, a été pour sa part visée samedi matin par des frappes de roquettes qui ont endommagé plusieurs bâtiments résidentiels. Dans un immeuble, trois balcons se sont effondrés, tuant un résidant. L’Ukraine, quant à elle, a été visée par 34 drones explosifs Shahed, dont 31 ont pu être abattus. Quatre personnes ont été blessées à Kharkiv, près de la frontière russe.

La déclaration du jour

« Ils se dirigeaient vers l’Ukraine où, selon des données préliminaires [des enquêteurs], une "fenêtre" avait été préparée pour qu’ils franchissent la frontière. » »

Vladimir Poutine a pris pour argent comptant la version du FSB selon laquelle les suspects de l’attaque terroriste d’une salle de concert vendredi soir avaient des « contacts appropriés du côté ukrainien » et comptaient fuir dans ce pays, sans toutefois fournir de détails sur la nature de ces liens ni de preuve de leur existence. Le président russe n’a d’ailleurs fait aucune mention de l’implication de Daesh alors que le groupe djihadiste a pourtant revendiqué l’attaque, en affirmant que ses combattants avaient « attaqué un grand rassemblement » près de Moscou. « L’Ukraine n’a pas le moindre lien avec l’incident », a rétorqué le conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, rejetant des accusations « absurdes ».

La tendance du jour

A défaut de stopper l’offensive russe sur la ligne de front l’Ukraine poursuit ses attaques contre les structures énergétiques de son adversaire. « Cette nuit, plusieurs attaques de drones contre les raffineries de pétrole régionales ont été commises », a ainsi confirmé Dmitri Azarov, gouverneur de la région de Samara, dans un communiqué du gouvernement régional publié sur Telegram.

L’une de ces attaques a provoqué « un incendie dans la raffinerie de pétrole Kouïbychevski », a-t-il précisé, en soulignant qu’aucune victime n’était à déplorer. La raffinerie gérée par le géant pétrolier russe Rosneft est une des plus importantes dans la région de Samara, avec une capacité de production de 7 millions de tonnes de pétrole par an, selon des informations disponibles sur son site officiel.

Une attaque de drone contre une autre raffinerie de pétrole, celle de Novokouïbychevski, située également dans la région de Samara, « a été repoussée sans porter préjudice à l’équipement technologique », selon Dmitri Azarov.