Guerre en Ukraine : Poutine dit que les assaillants de l'attentat de Moscou fuyaient vers l’Ukraine

Merci de l'avoir suivi. On se retrouve dès demain matin pour suivre ensemble les dernières informations sur la guerre en Ukraine. Bonne soirée

Vladimir Poutine a affirmé lundi que l’attentat contre une salle de concert près de Moscou, revendiqué par le groupe Etat islamique, avait été commis par « des islamistes radicaux » qui selon lui ont tenté de fuir vers l’Ukraine.

« Il est important de répondre à la question de savoir pourquoi les terroristes, après leur crime, ont essayé de partir en Ukraine ? Qui les attendait là-bas ? », a déclaré le président russe lors d’une réunion gouvernementale, alors que Kiev a démenti toute implication dans l’attaque.

Dix personnes ont été blessées lundi par des débris de missiles russes abattus sur Kiev. Une nouvelle preuve, selon l’Ukraine, de son besoin « urgent » de systèmes de défense aérienne fournis par les Occidentaux.

La Russie a multiplié les bombardements chez son voisin ces dernières semaines, visant notamment les infrastructures énergétiques, en représailles aux attaques ukrainiennes contre ses régions frontalières. Il s’agit de la troisième attaque aérienne sur la capitale en cinq jours.

Le ministre ukrainien de l’Energie, Guerman Guerachtchenko, a prévenu lundi que les dégâts infligés aux infrastructures énergétiques la semaine passée se chiffraient en « milliards » après la « plus grosse attaque » russe contre ce réseau depuis le début de l’invasion.

L’ambassadeur de Russie en Pologne a ignoré lundi la convocation officielle par les autorités polonaises qui souhaitaient lui demander des explications concernant la violation par un missile russe de l’espace aérien polonais, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.

L'épouse de Vladimir Kara-Mourza, un opposant russe qui purge une peine de 25 ans de prison, s'est dite favorable à un échange des prisonniers politiques lorsque « des vies humaines sont en jeu ».

L'entourage d'Alexeï Navalny, avec lequel Vladimir Kara-Mourza était ami de longue date, avait affirmé qu'un accord avec les autorités russes pour l'échanger était « en cours et dans sa phase finale », avant sa mort mi-février dans une prison russe. Interrogée sur l'existence de discussions similaires concernant Vladimir Kara-Mourza, autre chef de file de l'opposition, son épouse Evguenia, a affirmé ne pas savoir s'il y avait des « négociations actives ».

« Mais je sais que c'était une méthode pour libérer certains dissidents à l'époque soviétique. Je pense que si cela a été possible à l'époque soviétique pendant la Guerre froide (...), c'est certainement possible aujourd'hui », a-t-elle déclaré au cours d'une conférence de presse organisée par l'association des correspondants à l'ONU (Acanu).

Vladimir Kara-Mourza est en très mauvaise santé, selon ses partisans.

C'est ce qu'a exhorté ce lundi sur X l'ambassadrice américaine à Kiev, Bridget Brink, après le nouveau bombardement constaté sur la cpitale ukrainienne. L'armée ukrainienne doit composer avec une pénurie de munitions et des difficultés de recrutement, tandis que l'armée russe grignote du terrain. L'importante aide américaine est toujours bloquée au Congrès du fait de l'opposition entre républicains et démocrates. Or, Joe Biden et son administration veulent rapidement parvenir à un vote favorable.

Parmi ces sept blessés, deux ont été transférés à l'hôpital, rapportent les autorités ukrainiennes. Une adolescente figure parmi les victimes. Le bilan pourrait toutefois encore s'alourdir puisque les recherches continuent dans les débris.

Cinq personnes ont été blessées lundi matin à Kiev par des débris de missiles russes abattus par la défense aérienne dans le ciel de la capitale ukrainienne, ont annoncé les autorités. « L'ennemi a lancé deux missiles balistiques depuis le territoire de la Crimée temporairement occupée. Les deux missiles ennemis ont été détruits », a indiqué le chef de l'administration militaire de Kiev, Serguiï Popko, sur les réseaux sociaux.

Il s'agit de la troisième attaque de missiles ou drones explosifs sur la capitale en cinq jours, alors que la Russie a intensifié récemment ses frappes sur l'Ukraine, ciblant des infrastructures énergétiques, à la suite de bombardements meurtriers ukrainiens sur des régions frontalières russes.

Le Kremlin refuse de commenter la revendication du groupe jihadiste État islamique (EI) concernant l'attentat de Moscou. « L'enquête est en cours et l'administration présidentielle aurait tort de faire des commentaires sur le déroulement de l'enquête. Nous ne le ferons pas », a assuré le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov.

Il a précisé que le président russe n'avait pas prévu à ce stade de se rendre au Crocus City Hall, lieu de l'attentat. Vladimir Poutine a évoqué de son côté la piste ukrainienne, que Kiev dément.

Au moins cinq explosions ont été entendues ce lundi matin, vers 9h30, dans le centre de Kiev, juste après une alerte aérienne annonçant des missiles russes en direction de la capitale ukrainienne, ont constaté des journalistes de l'AFP.

« Selon des informations préliminaires, à la suite d'une attaque de missiles sur Kiev, des débris ont été enregistrés dans le district de Petchersky. Un immeuble résidentiel a été endommagé », a indiqué le chef de l'administration militaire de Kiev, Serguiï Popko.

Onze personnes ont été blessées lors d'une attaque russe de drones à Mykolaïv, dans le sud du pays, a-t-on appris de source officielle ce lundi. La Russie et l'Ukraine multiplient ces dernières semaines les attaques aériennes réciproques. « Les infrastructures énergétiques ont été endommagées et il n'y a pas d'électricité dans certaines parties de (la ville) d'Odessa », a, par ailleurs, déclaré le gouverneur régional Oleg Kiper sur Telegram tôt lundi.

Tête de liste du PS aux européennes, Raphaël Glucksmann a dénoncé dimanche « l’indolence des élites » face à la Russie de Vladimir Poutine jusqu’à la guerre en Ukraine, puis l’esprit de « capitulation », visant en creux les Insoumis lors du lancement de sa campagne.

« Nous devons rompre avec l’indolence des élites françaises et européennes. C’est leur indolence face à Poutine qui nous a amené dans cette situation calamiteuse : indolence face au massacre des Tchétchènes, indolence face à l’invasion de la Géorgie (…) indolence face à l’annexion de la Crimée (en 2014) et l’occupation du Donbass », a-t-il souligné lors de son meeting à Tournefeuille (Haute-Garonne), près de Toulouse. Selon lui, « cette indolence, il est temps d’y mettre fin car chaque faiblesse, chaque hésitation, chaque tergiversation encourage les tyrans et rapproche la guerre de nous ».

Face à une Ukraine sur la défensive et souffrant des retards dans l’aide occidentale supplémentaire, les forces russes cherchent à accroître leur avantage sur le champ de bataille. L’armée russe a ainsi revendiqué ces derniers jours des avancées dans l’Est dans les secteurs de Tchassiv Iar, localité voisine de Bakhmout, et à l’ouest d’Avdiïvka, ville détruite et conquise par les Russes en février.

Bonjour à toutes et à tous. Comme chaque jour, la rédaction de 20 Minutes est mobilisée pour vous donner l’ensemble des informations sur le conflit. Les craintes de répercussions sur cette guerre de l’attentat de vendredi près de Moscou sont vives. Les autorités russes ne cessent en effet d’invoquer une piste ukrainienne dans l’enquête sur cette attaque contre une salle de concert qui a fait au moins 137 morts. Vladimir Poutine n’a ainsi toujours pas mentionné la revendication des djihadistes de l’Etat islamique.