TrêveLe Conseil de sécurité de l’ONU vote un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza

Guerre Hamas-Israël : Le Conseil de sécurité de l’ONU exige pour la première fois un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza

TrêveLes quinze membres du Conseil de sécurité de l’Onu se sont prononcés pour la première fois ce lundi en faveur d’une pause immédiate des hostilités à Gaza
Le Conseil de sécurité s'est réuni ce lundi 25 mars 2024. Ici, au premier plan, les ambassadeurs britannique américain, algérien et chinois.
Le Conseil de sécurité s'est réuni ce lundi 25 mars 2024. Ici, au premier plan, les ambassadeurs britannique américain, algérien et chinois. - A.Weiss/AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les quinze pays membres du Conseil de sécurité de l’Onu haussent le ton. Après plus de cinq mois de guerre entre Israël et le Hamas, le Conseil de sécurité a adopté ce lundi, pour la première fois, une résolution exigeant un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza. Les Etats-Unis, qui étaient à l’initiative d’un premier texte présenté vendredi, se sont abstenus. La Russie et la Chine, qui avaient fait valoir leur veto en fin de semaine dernière, ont, cette fois, approuvé la résolution.

La résolution adoptée par 14 voix pour, et une abstention, « exige un cessez-le-feu immédiat pour le mois du ramadan » qui a déjà commencé il y a deux semaines, devant « mener à un cessez-le-feu durable » et « exige la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages ».

Le gouvernement israélien mécontent

L’abstention des Etats-Unis, principal allié d’Israël, « ne représente pas un changement de cap », a assuré un porte-parole de la Maison Blanche. John Kirby a ajouté que Washington, qui jusque-là avait bloqué plusieurs projets de résolution de ce type, n’avait pas pour autant voté en faveur du texte car il y manquait des éléments « essentiels » comme une condamnation du Hamas. Ce cessez-le-feu pourrait commencer « immédiatement » dès la libération par le Hamasd’un premier otage, fait valoir l’ambassadrice américaine.

Mécontent, le gouvernement israélien a estimé que la position américaine « nuit » à ses efforts de guerre et à la libération des otages à Gaza parce qu’elle « donne l’espoir au Hamas que la pression internationale leur permettra d’obtenir un cessez-le-feu sans libération de nos otages ». Le Premier ministre israélien a décidé dans la foulée de ne pas envoyer la délégation israélienne attendue à Washington.

La France veut un cessez-le-feu permanent

« Nous saluons votre unité pour demander un cessez-le-feu immédiat (...) Cela doit être un tournant. Cela doit permettre de sauver des vies sur le terrain. Cela doit être le signal de la fin de cet assaut d'atrocités contre notre peuple », a réagi, de son côté, l'ambassadeur palestinien à l'ONU, Riyad Mansour.

Quant à la France, elle souhaite que le cessez-le-feu immédiat pour le ramadan réclamé ce lundi par le Conseil de sécurité soit suivi par un « cessez-le-feu permanent », a plaidé l’ambassadeur français à l’ONU Nicolas de Rivière, félicitant le Conseil de sécurité d’être sorti de son silence « assourdissant ».