Attentat à Moscou : Torture, Daesh, déplacement de Poutine… Le Kremlin laisse « des questions sans réponse »
le point•Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, a tenu une conférence de presse sur l’attentat de Moscou et a assuré vouloir laisser « des questions sans réponse »M.P. avec AFP
Les quatre auteurs présumés de l’attaque d’une salle de concert près de Moscou ont été placés dimanche en détention provisoire après leur comparution devant un tribunal de la capitale. Cette comparution intervient au soir d’une journée de deuil en Russie, après le massacre de vendredi qui a fait au moins 137 morts. Il s'agit de l’attaque la plus meurtrière sur le sol européen revendiquée par Daesh.
Ce lundi matin, lors d’une conférence de presse, le porte-parole du Kremlin s’est toutefois refusé à commenter plusieurs axes de l’enquête, à commencer par la revendication et les actes de torture des hommes interpellés au lendemain de l'attaque. On fait le point.
Que répond le Kremlin concernant les allégations de torture ?
Le porte-parole du Kremlin a d'abord refusé de commenter les allégations de torture des suspects de l’attentat dans la banlieue de Moscou. Et ce, en dépit de la publication de vidéos sur les réseaux sociaux et de photos les montrant le visage ensanglanté.
« Je laisserai cette question sans réponse », a déclaré Dmitri Peskov, interrogé par des journalistes. Sur les images de leurs arrestations, montrées à la télévision publique russe, trois de ces hommes avaient du sang sur le visage. Une autre vidéo, diffusée sur Internet et dont l’authenticité n’a pas été confirmée, semble montrer l’un des suspects en train se faire sectionner l’oreille par une personne se trouvant hors champ.
Les autorités avaient précisé avoir arrêté 11 personnes au total, dont ces quatre assaillants présumés, mais le profil des autres suspects reste très flou. Interrogé par les journalistes ce lundi sur ces sept autres personnes, Dmitri Peskov a botté en touche, évoquant là encore l'enquête.
Que dit le Kremlin à propos de la revendication de Daesh ?
Le Kremlin a également refusé de revenir sur la revendication du groupe djihadiste État islamique (EI). « L’enquête est en cours et l’administration présidentielle aurait tort de faire des commentaires sur le déroulement de l’enquête. Nous ne le ferons pas », a assuré le porte-parole de Vladimir Poutine. Rappelons que Vladimir Poutine a évoqué de son côté la piste ukrainienne, que Kiev dément.
Vladimir Poutine va-t-il se rendre au Crocus City Hall ?
Dmitri Peskov a précisé que le président russe n’avait pas prévu à ce stade de se rendre au Crocus City Hall, lieu de l’attentat.