Bilan positifEn 2023, 170 usines ont ouvert et 113 ont fermé en France

En 2023, 170 usines ont ouvert et 113 ont fermé, signe de la « réindustrialisation »

Bilan positifLe ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Energie, Roland Lescure se félicite « que la base industrielle est présente et continue de s’étendre » en France
Le ministre délégué chargé de l'Industrie et de l'Energie, Roland Lescure.
Le ministre délégué chargé de l'Industrie et de l'Energie, Roland Lescure. - JEANNE ACCORSINI / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La France est-elle en train de se réindustrialiser ? C’est en tout cas le sens des chiffres annoncés mercredi par le ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Energie, Roland Lescure. En 2023, le bilan des ouvertures et fermetures de sites industriels en France affiche ainsi un solde net positif de 57 nouvelles usines contre 49 en 2022.

« Quand j’ai été nommé ministre de l’Industrie, il y a un an et demi, je n’avais pas de mesure objective exhaustive de la réindustrialisation », a déclaré le ministre sur France Info en annonçant la création d’un nouveau « baromètre industriel de l’Etat », disponible depuis mercredi matin, montrant le bilan net des ouvertures, fermetures de sites industriels, et extensions significatives de chaînes de production au cours de l’année écoulée.

L’an passé, « il est intéressant de noter que la base industrielle est présente et continue de s’étendre » en France, notamment dans l’agroalimentaire et dans les industries vertes et écocirculaires (recyclage, batteries, électrolyseurs à hydrogène, énergies renouvelables, méthaniseurs…), souligne-t-on au cabinet du ministre.

Selon les chiffres bruts publiés mercredi, basés sur les autorisations administratives délivrées par les préfectures et comptabilisant les « ouvertures effectives » de sites en 2023, 170 usines nouvelles ont ouvert en France, accompagnées de 184 « extensions significatives » de sites industriels, alors que 113 usines ont fermé et 40 « réductions significatives » ont été enregistrées. Soit un solde net de 57 usines supplémentaires (+16 %), ou un solde de 201 sites en prenant en compte les agrandissements (+14 %).

Mieux qu’en 2022

Pour l’année précédente, en 2022, le baromètre affichait l’ouverture de 139 usines nouvelles, 151 « extensions significatives », 90 fermetures d’usines, et 24 « réductions significatives » de lignes de production. Soit un solde net positif de 49 usines, ou 176 sites avec les extensions.

Les deux régions les plus dynamiques sont Auvergne-Rhône-Alpes (solde net de +73 sites en incluant les extensions) et Nouvelle Aquitaine (+30), concentrant à elles seules 50 % des ouvertures nettes, comme en 2022, suivies par la Normandie (+24).

Ça ferme dans les Hauts-de-France

La région Hauts-de-France affiche en revanche un solde net négatif de -9, après -6 en 2022. « Cette région a connu des fermetures dans les secteurs traditionnels de l’industrie, mais elle est aussi celle où se concentrent les ouvertures de gigafactories de batteries, le pôle de véhicules électriques de Renault à Douai, et celui des composants de batterie à Dunkerque », souligne-t-on au cabinet du ministre.

Le secteur de l’agroalimentaire est un « pivot central » de la réindustrialisation et conserve sa première place en 2023, alors que celui de la métallurgie « apparaît le plus en difficulté » précise-t-on de même source.