MONEY BACKCasino réclame à 900 employés des avances sur salaire qui datent de 30 ans

Casino : Le groupe réclame à 900 employés des avances sur salaire qui datent de 30 ans

MONEY BACKLe groupe Casino a demandé à près de 900 salariés de rendre les avances sur salaire effectuées dans les années 1990, avant la cession définitive des magasins
Le groupe Casino réclame les avances sur salaire versées il y a 30 ans à 900 salariés, avant la cession définitive de ses magasins. (Illustration)
Le groupe Casino réclame les avances sur salaire versées il y a 30 ans à 900 salariés, avant la cession définitive de ses magasins. (Illustration) - M. Allili /Sipa / SIPA
Elise Martin

E.M.

Officiellement repris mercredi par Daniel Kretinsky, Marc Ladreit de Lacharrière et le fonds Attestor, le groupe Casino fait les comptes. Il réclame à 900 employés le remboursement des avances sur salaires effectuées dans les années 1990, au moment du rachat de plusieurs sociétés, rapporte France Bleu.

Trente ans plus tard, le groupe veut récupérer cet argent avant la cession définitive de ses magasins. Il explique que ces avances avaient été versées afin « d’atténuer les effets de décalage de paie » entre le dernier versement de la société rachetée et le premier versement du Géant. Selon la radio locale, les sommes vont de quelques centaines à des milliers d’euros.

Une régularisation « injuste » selon les salariés

Pour l’un des employés concernés, interrogé par la radio, c’est « injuste » car rien n’a été demandé pendant « toutes ces années ». Un autre salarié souligne qu’aucune somme n’a été réclamée à des collègues désormais partis de l’entreprise, qui avaient pourtant les mêmes dettes. Au total, le groupe lui demande 2.300 euros, qui correspondent à des congés payés et des primes qui devaient être payées au moment du rachat par Casino de l'entreprise pour laquelle il travaillait. Comme « aucune des deux parties » n'a voulu payer, Casino a avancé la somme.

De son côté, le groupe Casino assure que cette régularisation est complètement légale. Il affirme que le document qui formalisait l’avance sur salaire à l’époque prévoyait « son exigibilité au moment du départ du salarié ». Cette régularisation s’effectue « sur le dernier bulletin de paie », en raison donc, de la cession des magasins du groupe. L’argent doit être saisi sur les comptes épargne temps ou directement sur leur salaire s’ils n’ont pas assez cotisé.