SoutienRassemblement devant le lycée Ravel à Paris ce vendredi

Départ anticipé du proviseur de Maurice-Ravel : Rassemblement et prise de parole des chefs d’établissement

SoutienLe rassemblement est prévu à 7h45 à l’appel du parti socialiste
Un rassemblement doit se tenir ce vendredi matin devant le lycée Maurice-Ravel de Paris.
Un rassemblement doit se tenir ce vendredi matin devant le lycée Maurice-Ravel de Paris. - Lionel Urman/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Trois jours après l’annonce du départ du proviseur d’un lycée parisien menacé de mort après une altercation avec une élève pour qu’elle enlève son voile, un rassemblement est prévu vendredi devant la cité scolaire. Il est prévu à 7h45, à l’appel du parti socialiste, qui y invite étudiants, parents d’élèves et enseignants : « suite à la démission du proviseur de la cité scolaire Maurice-Ravel dans le 20e arrondissement de Paris, la fédération du parti socialiste de Paris affirme son plein et entier soutien au proviseur » et à la communauté éducative.

De son côté, le principal syndicat des chefs d’établissements, le SNPDEN-Unsa, prendra la parole dans la matinée, pour la première fois depuis le début de l’affaire, lors d’une conférence de presse sur le thème des « atteintes à la laïcité ». Les personnels de direction sont « en première ligne », rappelle-t-il dans l’invitation à la presse.

Un départ « pour des raisons de sécurité »

Le proviseur du lycée Ravel était la cible de menaces de mort sur les réseaux depuis l’altercation le 28 février avec une élève, scolarisée en BTS, à qui il avait demandé de retirer son voile. Il a annoncé cette semaine quitter son poste, quelques mois avant sa retraite, « pour des raisons de sécurité » selon son établissement. Un départ anticipé qui a causé un vif émoi chez les enseignants et au sein de la classe politique.

Interrogée jeudi soir sur RTL, la ministre de l’Education Nicole Belloubet a indiqué que ce proviseur « n’est pas sous protection policière, mais il a un accès direct à la police et une protection judiciaire ». La veille, le Premier ministre Gabriel Attal avait annoncé que l’Etat allait porter plainte contre la jeune femme pour « dénonciation calomnieuse ».

« La coupe est pleine »

Agnès Andersen, secrétaire générale de ID-FO, un autre syndicat de chefs d’établissement, a dénoncé « un climat de pression qui s’exerce sous forme de menaces, d’intimidation et parfois de violences, envers les chefs d’établissements ». « Les parents d’élèves sont de plus en plus agressifs, les sanctions souvent contestées, il y a de plus en plus de recours, et nous devons faire face, sans moyens humains suffisants, a regretté Agnès Andersen auprès de l’AFP. La coupe est pleine, il y a urgence ».

Pour le Sgen-CFDT de l’académie de Paris, syndicat enseignant, le départ du proviseur du lycée Ravel constitue « un échec collectif » : « La répétition de ce type de scenario sur fond d’instrumentalisation du rapport aux croyances religieuses n’est pas acceptable et peut conduire à des tragédies. Nous ne le savons que trop à l’éducation nationale après l’assassinat de Samuel Paty. »