commerceMacron fustige l’accord commercial entre l’UE et les pays du Mercosur

Union européenne : Macron fustige le « très mauvais » accord avec les pays du Mercosur

commerceEmmanuel Macron a terminé sa visite au Brésil en critiquant l’accord commercial en cours de négociation entre l’Union européenne et les pays sud-américains du Mercosur
 Le président de la République Emmanuel Macron le 27 mars 2024 devant le Forum économique de Sao Paulo, au Brésil, où il a appelé à une renégociation de l'accord commercial entre l'Union européenne et les pays du Mercosur.
Le président de la République Emmanuel Macron le 27 mars 2024 devant le Forum économique de Sao Paulo, au Brésil, où il a appelé à une renégociation de l'accord commercial entre l'Union européenne et les pays du Mercosur. - L.Marin/AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

«Je préfère mettre les pieds dans le plat. » Emmanuel Macron n’a pas fait dans la dentelle en achevant sa visite au Brésil à la tribune du Forum économique de Sao Paulo. Le président français a dit tout le mal qu’il pense de l’accord commercial en cours de négociation entre l’Union européenne (UE) et le bloc sud-américain du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay, Bolivie). Il estime qu’il s’agit d’un « très mauvais accord » et appelle à en construire « un nouveau ».

« Dans cet accord il n’y a rien qui prend en compte le sujet de la biodiversité et du climat. Rien ! C’est pour cela que je dis qu’il n’est pas bon », a assené le chef de l’Etat devant un parterre d’hommes d’affaires brésiliens. « Finissons-en avec le Mercosur d’il y a 20 ans ! Bâtissons un nouvel accord (…) qui soit responsable d’un point de vue de développement, de climat et de biodiversité », a-t-il enchaîné. « Un accord de nouvelle génération avec des clauses miroirs qui facilitera l’accès au marché européen de vos entreprises (…) et qui sera plus exigeant de part et d’autre avec nos agriculteurs, nos industriels », a-t-il proposé.

Un espace de 700 millions de consommateurs

Ce projet de traité, dont les discussions ont commencé en 1999, entend supprimer la majorité des droits de douane entre les deux zones en créant un espace de plus de 700 millions de consommateurs. Après un accord politique en 2019, l’opposition de plusieurs pays dont la France a bloqué son adoption définitive, une opposition qui s’est renforcée avec la crise agricole qui sévit en Europe. D’autres pays européens comme l’Allemagne et l’Espagne plaident en revanche pour sa conclusion et son entrée en vigueur.

Poids lourd du Mercosur, le Brésil est un fervent défenseur de cet accord avec l’UE.