phénomènePoussières du Sahara et particules fines dans le ciel du Sud-Est

Sud-Est de la France : Poussières du Sahara et pollution aux particules fines dans l’air

phénomèneLe ciel de Lyon et au-dessus des Alpes a pris des teintes jaune orangé ce samedi matin
Ciel orangé à Dijon en raison de particules de sable venant du Sahara. Illustration.
Ciel orangé à Dijon en raison de particules de sable venant du Sahara. Illustration.  - KONRAD K./SIPA / SIPA
Mickaël Bosredon

Mickaël Bosredon

L'essentiel

  • A Lyon, où d’importantes rafales ont soufflé durant la journée de vendredi, les vents chauds en provenance du sud ont fait remonter le sable du Sahara et charger le ciel de particules jaune orangé.
  • Sur une partie des Alpes, le ciel a également pris d’impressionnantes teintes orangées au cours de la matinée.
  • Le phénomène engendre une pollution aux particules fines, ont annoncé dans la journée les préfectures de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur (Paca) et de l’Hérault.

Les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte-d'Azur (Paca) sont frappées par une remontée de poussières de sable du Sahara. Le phénomène est notamment visible ce samedi à Lyon et sur une partie des Alpes, où le ciel a pris d’impressionnantes teintes orangées au cours de la matinée.

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A Lyon, où d’importantes rafales ont soufflé durant la journée de vendredi, les vents chauds en provenance du sud ont également fait remonter le sable du Sahara et charger le ciel de particules jaune orangé, selon le quotidien Le Progrès. L’agglomération grenobloise est également concernée. Plus au sud, les villes de Nice et d’Antibes avaient déjà été touchées dès vendredi.

Seuil d’alerte aux particules dépassé

Cette situation engendre une pollution aux particules fines, ont annoncé dans la journée les préfectures de la région Paca et de l’Hérault. « Le seuil d’alerte » a été dépassé samedi dans toute la région Paca mais aussi dans l’Hérault et le Gard. Cette situation devrait perdurer toute la journée avant de refluer dimanche en raison d’orages prévus dans le sud de la France.

« Le passage d’une masse d’air chargée en particules désertiques est observé depuis vendredi et se poursuit aujourd’hui samedi sur une grande partie du littoral méditerranéen. Ces particules s’ajoutent aux embruns marins, formés par les conditions météorologiques très venteuses sur le littoral. Ces phénomènes naturels entraînent une hausse importante des concentrations de PM10 » , a précisé la préfecture de l’Hérault dans un communiqué. Il est recommandé « d’éviter les efforts intenses ».

Phénomène intense

Pour que le sable du Sahara atteigne la France, il faut deux choses, rappelle Météo-France sur son site : des vents en surface assez soutenus pour soulever le sable ainsi qu’un puissant flux de sud (courant de vent allant du sud au nord) en altitude mis en place entre le Maghreb et l’Europe, permettant ainsi le transport des granules sur de longues de distances. « Ceci arrive typiquement lorsque de l’air froid d’altitude plonge vers le sud de l’Europe occidentale et rejoint les abords du Maghreb. »

« Ce phénomène est en fait assez courant et peut se produire plusieurs fois par an, détaille Denis Roy, responsable Météo-France des Alpes du Nord, auprès du Dauphiné Libéré. Le dernier date d’il y a une quinzaine de jours. » L’épisode qui traverse ces régions depuis vendredi est toutefois notable par son intensité.

La Grèce également touchée

Le météorologue Anthony Grillon confirme sur X que « les quantités de sable en provenance du Sahara seront notables dans le ciel de l’Est de la France et notamment du Sud-Est samedi. Les pluies/averses pourront donc se mélanger aux poussières sableuses attendues. »

Le phénomène ne touche pas que la France puisque la capitale grecque Athènes est également concernée depuis le milieu de la semaine. Un phénomène aggravé par des températures anormalement élevées en Grèce pour cette époque de l’année.

Le 27 mars, quelque 25,3 °C ont été enregistrés au centre d’Athènes, un record depuis mars 2009, et en Crète les températures ont même atteint 32 °C, ont souligné les services météorologiques grecs. L’Union des pneumologues de Grèce a recommandé aux groupes de la population les plus vulnérables, particulièrement aux personnes souffrant d’asthme, d’éviter « les mouvements inutiles et les sports en plein air pendant les heures où les concentrations de poussière sont les plus élevées ».

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