Rénovation énergétique : Les factures avant le confort pour justifier des travaux

Voilà plusieurs années déjà que les propriétaires sont fortement incités à réaliser des travaux de rénovation énergétique dans leurs biens immobiliers. Mais c’est sans conteste la flambée des prix de l’énergie qui décuple les intentions de passer à l’action, comme le souligne une récente étude Ifop commanditée par EDF et publiée mi-mars.

Les priorités bien connues

Sans surprise, la hausse des prix de l’électricité et du carburant a évidemment été un puissant déclencheur, en mettant les particuliers devant des choix cornéliens. Ainsi, 80 % des sondés mentionnent les motivations financières comme justification numéro 1 pour entreprendre des travaux, avant tout afin de réduire leurs factures d’énergie, mais aussi pour augmenter la valeur de leur bien immobilier. Les considérations relatives au confort n’arrivent qu’en seconde position (50 % des raisons citées), devant les motivations environnementales (33 %).
De façon globale, 9 répondants sur 10 souhaitent alors réduire leur consommation énergétique et affirment d’ailleurs connaître les gestes à adopter en priorité pour y parvenir (81 %). En ligne de mire, la majorité des personnes interrogées se sont en effet déjà renseignées sur des travaux d’isolation (81 %), les systèmes de chauffage (80 %), notamment sur les poêles à bois et les pompes à chaleur, le pilotage de la consommation d’énergie (65 %) et l’installation de panneaux photovoltaïques (62 %).

Retour sur investissement

Mais à l’heure de passer à l’acte, c’est toujours le même souci : le budget. Ainsi, « l’investissement nécessaire reste perçu comme trop important et peu rentable, ce qui limite les actions aux propriétaires les plus aisés qui sont capables de penser en matière d'investissement à long terme », explique le communiqué de présentation de l’étude. Les considérations financières constituent de fait deux tiers des explications.
Dès lors, les propriétaires interrogés s’engagent davantage dans des écogestes simples et peu onéreux, en baissant le chauffage (75 %), en limitant l’usage de la climatisation (67 %) ou en suivant leurs consommations (65 %), plutôt qu’en investissant dans des rénovations ou des améliorations structurelles importantes. Cela dit, ils sont tout de même 41 % à avoir déjà engagé des travaux d’isolation et de rénovation, tandis que 30 % comptent le faire. Alors que seuls 14 % des sondés ont investi dans des panneaux photovoltaïques, il est d’ailleurs intéressant de constater que les intentions sont là aussi grandes (26 %).