Sur TikTok, elle ramasse des centaines de milliers de likes. Le « bouyon », une danse née dans la Caraïbe à la fin des années 1980, plaît de plus en plus aux jeunes, au point « d’embraser les boîtes de nuit », selon Le Parisien qui la met en exergue ce samedi. Mais son côté très sexuel, avec des mimes explicites, suscite la controverse :

Le bouyon serait né de la fusion deux genres musicaux créés par des esclaves. « Le bouyon s’est ensuite exporté en Martinique et surtout en Guadeloupe, où le style est devenu plus violent, avec des paroles très portées sur le sexe, et des danses frénétiques » explique Esther Eloidin, chercheuse en ethnomusicologie des Antilles, dans le quotidien.

« Le bouyon, summum de la provoc' ? », titrait il y a déjà dix ans France Antilles, avançant que certains et certaines perçoivent cette danse « comme une dérive de notre société ». « C’est une musique qui donne envie de bouger, qui fait du bien, et qui est accessible à tout le monde », défend la chorégraphe Maïmouna Coulibaly, ajoutant que « l’important, c’est de se réapproprier son corps, sa sexualité, ses fantasmes. »