« Je n’en ai pas » ou « Je n’en n’ai pas » : Que faut-il écrire ?

Ne pas avoir, c’est parfois douloureux, parfois pratique. Quand un ami vous demande si vous pouvez le dépanner d’un peu de monnaie, vous vous trouvez bien bête de répondre « je n’en ai pas », mais quand c’est un type chelou dans la rue, ça vous arrange bien. Toujours est-il que cette absence s’écrit d’une manière et d’une seule.

Gare à la double négation

On est parfois tenté d’écrire « je n’en n’ai pas ». Pourtant, c’est superfétatoire. Si, si, on vous l’assure. Parce que, certes, comme les petits enfants, les Français aiment bien dire « non », mais là, vraiment, dire « je n’en n’ai pas », c’est une double négation. Et comme on le sait à l’heure du combat contre le harcèlement, un seul « non » suffit (ou, en tout cas, devrait suffire).

Pourquoi a-t-on tant envie de se tromper ?

Si cette envie d’écrire « je n’en n’ai pas » vous turlupine malgré tout, c’est bien normal. Pour la comprendre, il suffit de prononcer la phrase à haute voix. Eh oui, on fait tout naturellement la liaison entre « en » et « ai », sans quoi ça serait assez ardu à prononcer. Mais justement, puisque la liaison est obligatoire, nul besoin d’un second « ne ».

Comment ne plus faire la bourde à l’écrit ?

Souvenez-vous que si vous en aviez, de la monnaie, vous n’écririez en aucun cas « j’en n’ai ». Ça ne vous viendrait même pas à l’esprit. C’est donc bel et bien l’aspect négatif de « je n’en ai pas » qui génère la confusion et il suffit de garder cela à l’esprit.