récap'Touristes tués, maire abattu… Nouvelle vague de violence en Equateur

Equateur : Touristes assassinés, maire abattu… Une nouvelle vague de violence secoue le pays

récap'Une nouvelle vague de violences a déferlé en Equateur avec plusieurs tueries survenues en l’espace de quelques jours
Des policiers et des militaires mènent une opération conjointe dans le quartier Socio Vivienda à Guayaquil, en Équateur, le 26 mars 2024.
Des policiers et des militaires mènent une opération conjointe dans le quartier Socio Vivienda à Guayaquil, en Équateur, le 26 mars 2024. - Gerardo MENOSCAL / AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le pays est resté longtemps un havre de paix au milieu d’Etats plus dangereux en Amérique latine. L’Equateur est désormais devenu une plaque tournante de la cocaïne avec toute la violence des bandes criminelles qui accompagne le trafic de drogues. Ce cycle de violence qui a conduit à une augmentation du taux d’homicides, qui est de 6 pour 100.000 habitants en 2018 à un record de 43 en 2023. Retour sur l’envolée des violences qui a secoué le pays ces derniers jours.

Huit personnes tuées par balles

Huit personnes ont été tuées par balles samedi à Guayaquil, la capitale économique, dans le sud-ouest du pays. « Plusieurs individus armés à bord d’un véhicule » ont ouvert le feu sur un groupe dans la rue en fin de journée, a indiqué la police dans un communiqué.

« Deux personnes sont mortes sur le coup », poursuit le communiqué, tandis que six autres sont décédées « en raison de la gravité de leurs blessures » après avoir été transportées dans différents hôpitaux. Huit autres blessés ont été placés sous protection policière.

Cinq touristes torturés et tués

Avant la fusillade à Guayaquil, le pays venait d’être secoué par la mort de cinq touristes, enlevés, interrogés et tués sur une plage par des trafiquants de drogue qui les avaient apparemment pris pour des membres d’un gang rival. Deux personnes ont été placées en détention dans cette affaire. Six adultes et cinq enfants équatoriens, arrivés dans la station balnéaire d’Ayampe, dans le sud-ouest de l’Equateur, le jeudi après-midi, avaient été enlevés le lendemain après l’irruption d’une vingtaine de personnes armées dans leur hôtel.

Les touristes ont été soumis à des « interrogatoires » et les corps de cinq adultes ont été retrouvés avec des blessures par balle sur une route voisine, a déclaré le commandant de la police locale, Richard Vaca. Les touristes n’avaient aucun lien avec des organisations criminelles mais les agresseurs ont « apparemment pris ces personnes pour leurs adversaires », a-t-il ajouté. Lors de l’arrestation des suspects, des fusils automatiques, des pistolets, des explosifs et des munitions ont été saisis.

Un maire abattu

Malgré l’état d’urgence en vigueur depuis le début de l’année, la violence en Equateur ne faiblit pas. Vendredi, quatre personnes, dont un soldat, ont été tuées dans la ville de Manta, située sur la façade Pacifique, dans la province de Manabi.

Le week-end dernier, le maire de San Vicente, dans la même province, a été abattu par balles, un nouveau cas de violence politique. Sa mort survient après l’assassinat du candidat à la dernière élection présidentielle Fernando Villavicencio et du maire de Manta, Agustin Intriago, en 2023.

Mutinerie dans une prison

Mercredi, une mutinerie dans une prison de Guayaquil a fait trois morts et six blessés. C’est de cette même prison que s’est évadé en janvier dernier Adolfo « Fito » Macías, chef du gang criminel Los Choneros, l’un des principaux du pays.

Selon le président équatorien, l’émeute de la prison et les récentes violences « ne sont pas des événements isolés », car elles se sont produites avant une consultation populaire impulsée par le gouvernement. Sur son compte X, Daniel Noboa a accusé les « narcoterroristes » et leurs « alliés politiques » d’être à l’origine de la mutinerie.