SENTIMENT cachéLe Kremlin assure que Poutine est peiné par l’attentat de Moscou

Attentat de Moscou : Le Kremlin assure que même s’il ne le montre pas, Poutine a de la peine

SENTIMENT cachéSelon le porte-parole du Kremlin, « même si vous ne voyez pas de larmes sur son visage, cela ne veut pas dire que [Poutine] ne souffre pas »
Le président russe Vladimir Poutine, le 29 mars 2024.
Le président russe Vladimir Poutine, le 29 mars 2024. - Mikhail Metzel/SPUTNIK / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le Kremlin tente de ne pas laisser s’installer l’idée que Vladimir Poutine est un dirigeant au cœur froid. Un message est donc passé samedi : le président russe, qui n’a assisté pour l’heure à aucune cérémonie d’hommage aux victimes de l’attentat près de Moscou, ni rendu visite aux familles ou aux blessées, ressent malgré tout de la peine.

« Le chef de l’Etat se sent personnellement et pleinement concerné par ce genre de tragédies. Croyez-moi, même si vous ne voyez pas de larmes sur son visage, cela ne veut pas dire qu’il ne souffre pas », a déclaré le porte-parole de la présidence, Dmitri Peskov, dans une courte interview. « Il est peu probable que quelqu’un sache et comprenne ce qu’il traverse, y compris vous et moi », a-t-il ajouté.

Au moins 144 morts

Le 22 mars, des hommes armés ont pénétré dans le Crocus City Hall, une grande salle de concert près de Moscou, avant de tirer sur la foule et de mettre le feu au bâtiment. Selon le dernier bilan des secouristes russes, au moins 144 personnes ont été tuées et 551 blessées lors de cette attaque revendiquée par le groupe djihadiste Etat islamique, l’attentat le plus meurtrier de ces vingt dernières années en Russie.

Après la tragédie, le président russe avait attendu le lendemain pour s’exprimer publiquement et le Kremlin a indiqué jeudi qu’il n’avait pas prévu dans l’immédiat de rencontrer les familles des victimes, ni de se rendre sur les lieux de l’attentat.

Moscou sous-entend l’implication de Kiev

Le président russe a admis seulement lundi que l’attentat avait été commis par des « islamistes radicaux », mais les autorités russes ont accusé l’Ukraine et ses alliés occidentaux, qui démentent fermement, de l’avoir « facilité ».

Samedi, des diplomates occidentaux, notamment américains et européens, ainsi que de pays africains et d’Amérique latine, se sont rendus sur place pour y déposer des fleurs et observer une minute de silence, a rapporté l’agence Ria-Novosti.