EnquêteLégionnaires in, IRCGN out, tout savoir à la suite de l’enquête

Mort d’Emile : Arrivée des légionnaires, départ des experts… Tout savoir sur la suite de l’enquête

EnquêteAprès la découverte d’un nouvel ossement appartenant au petit Emile, l’IRCGN a levé le camp, les légionnaires arrivent et le périmètre reste bouclé au moins jusqu’au 15 avril
Les fouilles qui se poursuivent actuellement encore mobilise en tout une centaine de gendarmes et militaires au Vernet
Les fouilles qui se poursuivent actuellement encore mobilise en tout une centaine de gendarmes et militaires au Vernet - L. Barakat/Sipa / Sipa
Alexandre Vella

Alexandre Vella

L'essentiel

  • Dix jours après la découverte du crâne d’Emile suivie de celle de ses vêtements et d’un nouvel ossement, et neuf mois après sa disparition, les fouilles se poursuivent au Haut-Vernet.
  • Le périmètre est prévu pour être bouclé par une centaine de gendarmes jusqu’au 15 avril.
  • Sur place, les corps spécialisés se succèdent.

Rarement enquête de gendarmerie n’aura mobilisé autant d’effectifs sur des périodes aussi longues. A la suite de la découverte il y a dix jours du crâne d’Emile, disparu au Haut-Vernet (Haute-Provence) le 8 juillet 2023, puis de ses vêtements et l’annonce ce lundi de la mise au jour d’un autre ossement, 20 Minutes fait le point sur les avancées et les suites de ce qui est déjà l’un des faits divers de la décennie en France.

Un périmètre bouclé au moins jusqu’au 15 avril

Journalistes, militaires, équipe judiciaire et habitants y sont habitués depuis les premières heures des recherches d’Emile. François Balique, le maire du Vernet, a prolongé jusqu’au 15 avril l’arrêté municipal interdisant l’accès au Haut-Vernet pris pour une semaine juste après la découverte. Pareilles interdictions ont déjà été ordonnées pendant vingt jours en août dernier, et au début des fouilles.

Les fouilles qui se poursuivent actuellement encore mobilisent en tout une centaine de gendarmes et militaires.

Les experts lèvent le camp

Après la découverte du nouvel ossement, les experts de l’IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale), ont levé le camp du Vernet et sont retournés dans leurs laboratoires de Pontoise, en région parisienne. Ils sont toutefois susceptibles de revenir « en cas de besoin », précise la gendarmerie.

Leur départ signifie que les techniciens ont certainement complété la modélisation virtuelle, effectuée à l’aide de drones, des lieux de la découverte des ossements et des vêtements ainsi que du ruisseau attenant, objet de l’attention des enquêteurs. Des matériaux et des données numériques que les membres de l’IRCGN pourront continuer à traiter et exploiter depuis leur siège parisien.

Les légionnaires arrivent

Une nouvelle nuance d’uniformes s’est déployée dans le massif et le hameau du Haut-Vernet avec l’arrivée de neuf légionnaires du deuxième régiment étranger de génie de Saint-Christol, dans le Vaucluse, rapportent « BFM » et La Provence.

Spécialisés dans les fouilles opérationnelles et l’engagement en montagne, les militaires devront à leur tour poursuivre les minutieuses recherches de nouveaux indices.

La piste accidentelle explorée à fond ?

« Ces premiers éléments nous ramènent plus vers la thèse d’un accident que celui d’un crime », expliquait à 20 Minutes François Daoust, ancien chef directeur du pôle judiciaire de la gendarmerie dans la foulée de la découverte du crâne et des vêtements de l’enfant.

L’ex boss des experts de la gendarmerie indiquait que l’attention des enquêteurs devrait se porter sur l’aval, l’amont et les abords du ruisseau, situé à vingt-cinq minutes de marche du Haut-Vernet, près duquel ont été retrouvés les vêtements et le crâne qui présentait des petites fractures et traces de morsures subies après le décès, précisait le procureur Jean-Luc Blachon. C’est dans cette même zone qu’a été découvert le nouvel ossement annoncé ce lundi. Une avancée qui ne permet toutefois pas d’avancer sur la cause du décès de l’enfant, a précisé le magistrat ce lundi soir.

En l’état et si aucune analyse des restes osseux ou vestimentaires ne venait à révéler des preuves de violences endurées avant la mort, pourrait se dessiner un scénario accidentel où le petit Emile aurait échappé à la surveillance de ses grands-parents avant de se noyer dans la rivière ou de s’accidenter dans ses pentes. C’est du moins la piste que semble vouloir explorer à fond le procureur qui n’exclut toujours à cette heure aucune hypothèse.

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