Arsenal-Bayern : Les Gunners auraient-ils dû subir un penalty ubuesque après « l’erreur de gamin » de Gabriel ?
Ligue des champions•Thomas Tuchel était très remonté mardi contre « le manque de courage » de l’arbitre du quart de Ligue des champions Arsenal-Bayern Munich (2-2), qui n’a pas sanctionné une main de Gabriel dans sa surface
Jérémy Laugier
L'essentiel
- Arsenal et le Bayern Munich se sont livré une grosse bataille mardi, lors d’un quart de finale aller de la Ligue des champions conclu sur un match nul (2-2).
- Cette rencontre disputée à Londres aurait pu basculer sur un incroyable fait de jeu, lorsque le défenseur des Gunners a saisi une relance de son gardien David Raya avec sa main en pleine surface (à 1-2, 67e).
- L'arbitre a bien vu la situation mais il n’a pas voulu la sanctionner d’un penalty, estimant qu’il s’agissait juste « d’une erreur de gamin ». Une explication qui a particulièrement énervé l’entraîneur du Bayern Thomas Tuchel.
Le passionnant quart de finale aller de la Ligue des champions entre Arsenal et le Bayern Munich (2-2) a bien failli basculer mardi sur une situation ubuesque et inédite à un tel niveau. 67e minute de jeu : le score est alors de 1-2 et trois changements viennent d’être effectués, six mètres à venir pour David Raya. L’arbitre donne un coup de sifflet, et le gardien des Gunners glisse une relance courte, au sol, à son défenseur central Gabriel, situé à trois mètres de lui. Jusque-là, rien que du très classique, on vous le concède.
Sauf qu’au lieu d’amorcer une attaque, l’ancien défenseur du Losc s’empare du ballon de la main gauche et le replace sur la ligne de six mètres, comme si de rien n’était, pour servir à son tour du pied gauche David Raya. Ni vu ni connu, vraiment ? Pas pour Jamal Musiala et Harry Kane, qui lèvent immédiatement les bras en cherchant du regard Glenn Nyberg.
« C’est une explication horrible »
Mais l’arbitre suédois va laisser le jeu se poursuivre sans intervenir, et Arsenal égalisera plus tard par le biais de Leandro Trossard (2-2, 76e). On pouvait compter sur Harry Kane, buteur sur penalty en première période (1-2, 32e), pour revenir sur cet improbable épisode après la rencontre. « OK, c’est une erreur bête, mais c’est clairement un penalty. C’est le football, c’est comme ça », regrettait l’avant-centre anglais au micro de Prime Video. Thomas Tuchel a tenu lui aussi à en remettre une couche, de manière bien plus véhémente.
« On aurait pu gagner, il y a eu un penalty à 100 % que l’on n’a pas obtenu pour une main dans la surface. Ça fait mal à ce niveau. L’arbitre a commis une énorme erreur, il a manqué de courage. Je sais que c’est une situation folle, mais ce qui nous met en colère, c’est l’explication sur le terrain. Il a dit à nos joueurs que c’était une erreur de gamin, que ça ne se siffle pas en quart de finale de la Ligue des champions. C’est une nouvelle forme de règle, c’est incroyable, c’est une explication horrible. Erreur de gamin ou erreur d’adulte, peu importe. »
La boulette de « gamin » de Gabriel (26 ans) n’a donc pas eu les graves conséquences que le strict règlement pouvait imposer. Le scénario a bien failli être encore plus frustrant pour les joueurs de Thomas Tuchel, à huit jours du match retour en Bavière, puisque Bukayo Saka a réclamé un penalty au bout du temps additionnel, après un (léger) contact avec Manuel Neuer (2-2, 90e+5). On ose à peine imaginer la réaction de l’ancien coach du PSG si Glenn Nyberg avait sifflé sur ce coup-là.
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