LIGUE DES CHAMPIONSDu côté obscur la défense du PSG a basculé contre Barcelone

PSG-FC Barcelone : Du côté obscur la défense parisienne a basculé, gâchée la fête a été

LIGUE DES CHAMPIONSLe laxisme de la défense parisienne a privé le Parc des Princes d’une grande fête européenne face au Barça, alors que les ultras avaient sorti le grand jeu en déployant un tifo Star Wars en trois actes
Marquinhos à la lutte avec Raphinha, double buteur et homme du match
Marquinhos à la lutte avec Raphinha, double buteur et homme du match  - Dave Winter//SIPA / SIPA
William Pereira

William Pereira

L'essentiel

  • Le PSG s'est fait renverser mercredi soir à la maison face au Barça en quart de finale aller de la Ligue des champions (2-3).
  • La faute principalement à une défense aux abois, pas aidée par les consignes de Luis Enrique qui étaient de venir chercher les Catalans très haut, au niveau de la ligne médiane.
  • Les Barcelonais ont réussi à déjouer ce plan grâce à un grand Lewandowski, qui a servi de point d'appui sur les relances pour casser la ligne défensive parisienne et permettre à ses équipiers d'arriver lancés sans trop d'adversité.

Au Parc des Princes,

Perdre un match de Ligue des champions à domicile afin de remercier les ultras de leur travail pour assurer le spectacle avant (et pendant) la rencontre, il fallait y penser. Sur l’échelle de l’ingratitude, le PSG se pose là. En déclarant la guerre des étoiles au FC Barcelone à travers un tifo Star Wars en trois actes – intro comme dans les films, Barça en Dark Vador et Paris en Yoda – le virage Auteuil s’attendait sûrement à faire trembler les visiteurs. Pourtant, mercredi, la peur était du côté parisien. Plus précisément en défense et dans le but de Gigio Donnarumma.

Le PSG version Maître Yoda avait pourtant de la gueule
Le PSG version Maître Yoda avait pourtant de la gueule - W.Pereira

Petit préambule avant de passer un savon au gardien italien : son entame était plutôt bonne, voire prometteuse. Sa sortie pleine de personnalité sur l’ouverture laser de Ter Stegen et la première cagade de Beraldo sauve Paris d’une douche froide dès la 5e minute. Le positif s’arrête là. L’ancien Milanais confirme au gré des saisons ne pas avoir hérité du don de son prédécesseur Keylor Navas, lequel a toujours su se sublimer lors des grands rendez-vous.

Les erreurs de Gigio

  • 18e : Sauvé sur sa ligne par Nuno Mendes sur un corner où l’Italien était parti à la pêche aux moules.
  • 22e : Détourne le ballon dans les pieds de Raphinha. Plus malheureux que fautif sur ce coup.
  • 76e : Ne sort pas sur un corner (alors qu’il est taillé comme un frigo américain) et laisse à Christensen le loisir de claquer une tête piquée sous son nez.

Bilan pas top pour le gardien de la Squadra Azzurra, mais reconnaissons qu’il n’a pas été mis dans les meilleures dispositions par sa ligne défensive, à commencer par Beraldo. Le Brésilien, qui avait jusqu’ici tendance à surnager, s’est transformé en enclume au pire moment. De ses sautes de concentration sur le replacement lors des transitions attaques-défense à ses duels perdus en passant par des pertes de balles inhabituelles, le stoppeur du PSG a foiré son match en long, en large et en travers. Le deuxième but est la conséquence d’une mauvaise relance en amont de sa part et sur le premier, il est également en retard.

Plus globalement, et surtout en première période, c’est toute la défense parisienne qui a souffert. Même Nuno Mendes, de loin le meilleur derrière, est impliqué dans un but du Barça (le premier). « Je pense que ça a été un peu trop ouvert, c’est peut-être pour ce que nous avons eu des difficultés, a commenté Marquinhos au micro de Canal+ après la rencontre. Nous jouions très haut, en marquage individuel, et ils s’étaient entraînés à casser cette ligne pour trouver Lewandowski. »

Xavi a remporté la bataille tactique

Un joli coup tactique de Xavi, qui avait bien anticipé que Luis Enrique bétonnerait son milieu de terrain pour remporter la bataille de la possession… qu’il était finalement le seul à mener. En zappant le milieu, le Barça éliminait automatiquement cinq joueurs (Lee, Dembélé, Vitinha, Ruiz et Asensio) et mettait directement sous pression les défenseurs, très vite submergés.

L’entraîneur du Paris Saint-Germain souligne également le pressing perfectible du secteur offensif à la perte du ballon. « On sait qu’on doit travailler la pression haute, il nous faut des joueurs capables de défendre sur Lewandowski et Raphinha, et on devra avoir plus de pression offensive à Barcelone. Cette qualification va dépendre de petits détails et il faut travailler ces détails pour le match retour. » Ça serait bien, ne serait-ce que pour essayer de se racheter devant le public du Parc en demi-finale.