EssonneDeux mineurs placés en détention provisoire pour la mort de Shemseddine

Mort d’un adolescent à Viry-Châtillon : Les deux mineurs mis en examen placés en détention provisoire ce mercredi

EssonneDeux frères, un majeur et un mineur, avaient été écroués dans la nuit de dimanche à lundi. Les deux autres mineurs avaient, eux, demandé un délai pour se défendre. Ils sont accusés de l’assassinat de Shemseddine, un collégien de 15 ans
Shemseddine, 15 ans, a été battu à mort à quelques dizaines de mètres de son collège de Viry-Châtillon.
Shemseddine, 15 ans, a été battu à mort à quelques dizaines de mètres de son collège de Viry-Châtillon.  - E. Dunand/AFP / AFP
Romarik Le Dourneuf

R.L.D. avec AFP

Les réquisitions du parquet ont été entendues. Ce mercredi, les deux mineurs mis en examen pour assassinat après la mort de Shemseddine, 15 ans, battu à mort le 4 avril dernier à Viry-Châtillon, ont été placés en détention provisoire, a annoncé le procureur de la République, Grégoire Dulin, dans un communiqué.

Au total, quatre jeunes hommes, dont deux frères, sont mis en examen pour assassinat : parmi eux, un majeur et un mineur avaient été écroués dans la nuit de dimanche à lundi. Les deux autres mineurs avaient « demandé un délai pour préparer leur défense », a indiqué le parquet.

Ses obsèques ont eu lieu ce mardi

Me Jacques Bourdais, qui défend un adolescent de 17 ans, n’a pas souhaité réagir à l’issue de l’audience devant le juge des libertés et de la détention.

Les obsèques de « Shems », comme l’appelaient ses amis, ont eu lieu hier dans l’Essonne, en présence de dizaines de proches et d’habitants de Viry-Châtillon. La mort de l’adolescent, battu à mort près de son collège deux jours après une autre agression violente qui avait visé une collégienne à Montpellier, a provoqué l’émoi dans tout le pays.

L’adolescente au centre de l’affaire a été mise en examen

Selon les premiers éléments de l’enquête et les déclarations des mis en cause, cités par le procureur de la République d’Evry, les deux frères avaient sommé plusieurs garçons, dont la victime, de cesser leur correspondance avec leur sœur, notamment « sur des sujets relatifs à la sexualité », « craignant pour sa réputation et celle de leur famille ».

L’adolescente de 15 ans a, elle, été mise en examen pour abstention volontaire d’empêcher un crime. « Il n’y a pas de crime d’honneur », a souligné mardi le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, à l’Assemblée nationale, « il n’y a que des crimes d’horreur ».

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