CARTEUne liste de 55 sites français pour accueillir des investisseurs

Futures usines : Une liste de 55 sites français pour accueillir des investisseurs

CARTEL’idée est d’accélérer les éventuels futurs investissements
Le ministre de l'Industrie, Roland Lescure, ici le 28 mais 2024 à Saint-Nazaire.
Le ministre de l'Industrie, Roland Lescure, ici le 28 mais 2024 à Saint-Nazaire.  - LOIC VENANCE / AFP / AFP
Rachel Garrat-Valcarcel

R. G.-V. avec AFP

De Noyon dans l’Oise à Saint-Paul de La Réunion, en passant par Lannion dans les Côtes-d’Armor, le gouvernement a publié mardi la liste des 55 sites industriels clés en main qui seront proposés d’ici 2030 aux investisseurs, français ou étrangers, désireux de bâtir des usines rapidement en France. Sur les 55, cinq seront prêts en 2024, situés à Alixan dans la Drôme, Alloinay dans les Deux-Sèvres, Arles dans les Bouches-du-Rhône, Béziers dans l’Hérault et Etrechet dans l’Indre, ont indiqué les ministres de l’Industrie et de la Transition écologique, Roland Lescure et Christophe Béchu au cours d’un entretien téléphonique avec la presse.

Les autres doivent être dépollués, démolis, réaménagés ou raccordés aux réseaux d’électricité de gaz ou d’eau, et seront prêts en deux vagues, soit entre 2025 et 2027, soit entre 2027 et 2030, ont précisé les deux ministres. Ces annonces interviennent après le vote de la loi Industrie verte en octobre, et près d’un an après les déclarations d’Emmanuel Macron au journal Challenges dévoilant sa stratégie pour « accélérer » la réindustrialisation de la France et demandant « un agenda de simplification et d’accélération de procédures » pour permettre à de grands investisseurs (data centers, automobile, ou batteries) de s’installer en France.

Recyclage du foncier en majorité

Plus de 60 % des sites « s’inscrivent dans une dynamique de recyclage du foncier », a souligné Christophe Béchu, s’agissant pour 30 d’entre eux de friches industrielles, alors que 25 sont situés sur des terrains vierges « détenus par l’Etat, les collectivités locales ou des entreprises ». Les terrains « vont de 3 à 340 hectares », a relevé Roland Lescure : « On se donne les moyens d’attirer tous les projets, de la PME industrielle à la gigafactory », a-t-il dit. Au total, les sites identifiés correspondent à une surface de 3.342 hectares.

L’Etat accompagnera la « montée en gamme » des terrains et leur aménagement pour qu’ils soient immédiatement utilisables par des investisseurs intéressés via une enveloppe de « 450 millions d’euros », a précisé le ministre. Cette enveloppe permettra notamment de concourir à la dépollution si nécessaire afin de rendre le site prêt à l’emploi et de faire bénéficier les maîtres d’ouvrage d’un « accompagnement en ingénierie pour réaliser les études nécessaires à la mise en conformité du site », indique un document d’accompagnement.

« En moyenne, il faut dix-sept mois pour installer une usine sur un site, nous voulons nous rapprocher au maximum de la période la plus courte possible, soit neuf mois », précise-t-on au cabinet de Roland Lescure à Bercy. Les 55 sites labellisés sont issus de « plus d’une centaine de candidatures reçues », a ajouté Christophe Béchu.