Des anciennes Miss France, des ministres, les grands pontes du sport français. Le Grand Palais éphémère, où se dérouleront notamment les épreuves de judo et de lutte lors des Jeux olympiques, recevait du beau monde mercredi à Paris, à cent jours de la cérémonie d’ouverture des JO à domicile. Autant dire qu’au lendemain de l’allumage de la flamme olympique, l’excitation était présente, surtout parmi la centaine d’athlètes présents à l’événement.

Evidemment, il était question de pression, de préparation, de quête pour obtenir un billet olympique, de blessure à éviter… Mais, avec ceux qui représenteront le pays cet été, il y a eu aussi un point mode, à la suite de la présentation, mercredi par Mélina Robert-Michon, Pauline Déroulède, Arnaud Assoumani et Romain Cannone, de la tenue que les athlètes porteront lors de la cérémonie d’ouverture. Un ensemble préparé par la maison de haute couture Berluti.

Les costumes, dessinés avec la collaboration de Carine Roitfeld, sont bleu nuit avec un col patiné bleu, blanc, rouge. Sur la poche gauche, une petite flamme olympique et le logo des Jeux. Les vestes, sans manches pour les femmes, se combinent avec pantalon ou jupe, et avec une chemise blanche de coton et de soie. « Les Français seront les champions de l’élégance », a assuré Antoine Arnault, directeur image et environnement à LVMH, mercredi.

« On sera fiers de la porter »

Elégance, le mot est également revenu dans les bouches de plusieurs athlètes présents au Grand Palais éphémère, à l’image de l’escrimeur Yannick Borel : « Cette tenue allie l’élégance et le côté Jeux olympiques, je retrouve les couleurs du drapeau. C’est une tenue qu’on portera peut-être qu’une seule fois dans notre vie, ou dans des occasions très particulières, mais je pense qu’on sera tous fiers de la porter. Je la trouve vraiment bien. »

Même son de cloche chez le poloïste Mehdi Marzouki : « Berluti, c’est un peu la classe à la française, le smoking est magnifique, les chaussures où t’es à l’aise, aussi. La tenue est belle, moi ça me plaît, même si ce n’est pas un truc que je vais porter tous les jours. Pour faire la cérémonie, ça va être assez classe. »

Le breakdanceur Dany Dan, qui va découvrir, comme sa discipline, les JO a, de son côté, trouvé un avantage à cet ensemble avec ce col patiné aux couleurs du drapeau tricolore : « C’est une tenue originale et j’aime bien quand on retrouve la touche française, donc ça m’a fait plaisir. J’ai les cheveux bleus donc je vais avoir une tenue assortie, c’est cool. »

Les femmes un peu moins dithyrambiques

Pourtant, une fois les micros rangés, les attachés de presse éloignés, les avis divergeaient quand même un peu, notamment chez les athlètes féminines. « Ben franchement, moi, j’étais hyper déçue par ces costumes, je ne vois pas le côté élégant, nous explique une athlète qualifiée pour les JO qui préfère rester anonyme. Surtout, pour nous, les femmes, sans manches, c’est bizarre, ça ne nous met pas en valeur. »

« C’est vrai que sans manches…, reprend une autre athlète, qui était déjà présente aux JO de Tokyo. Je me suis imaginée avec nos biceps quand on sera au maximum de nos muscles, bon. » Heureusement pour notre athlète un peu contrariée, les manches, qui avaient été enlevées pour plus de légèreté dans la silhouette, pourraient être rajoutées si elle le souhaite, d’après L’Equipe.

Les chaussures ont également été un point discuté, notamment la paire de baskets, « qui ressemble à des chaussures à un euro », selon notre première fashionista. « Trois cents modèles de souliers ont été réalisés, et deux ont été choisis », a indiqué le directeur général de Berluti, Jean-Marc Mansvelt, qui a expliqué que les athlètes avaient été associés durant tout le processus de création.

« On est super bien dedans, c’était un critère important, relevait cependant Mélina Robert-Michon, qui pourrait agrémenter cette tenue Berluti de la flamme olympique. Je suis fan de détails que je découvre encore aujourd’hui. C’est une tenue à la hauteur des ambitions françaises. » Elle est déjà là, notre première médaille.