Les dents de la merY aura-t-il bientôt deux espèces d’orques distinctes sur Terre ?

Océans : Y aura-t-il bientôt deux espèces d’orques distinctes sur Terre ?

Les dents de la merLes orques « résidentes » et les orques « nomades » présentent des différences de morphologie, de couleur, de comportements et d’habitat
*Les orques forment actuellement une seule espèce sur Terre mais en les observant, des chercheurs ont remarqué des différences notables entre certains groupes, qui ne se mélangent plus depuis plusieurs années maintenant.
*Les orques forment actuellement une seule espèce sur Terre mais en les observant, des chercheurs ont remarqué des différences notables entre certains groupes, qui ne se mélangent plus depuis plusieurs années maintenant. - MACHI YOSHIDA/Naturaliste Charte / SIPA
20 Minutes avec agence

20 Minutes avec agence

Pour certains scientifiques, toutes les orques ne se ressemblent pas. À tel point qu’il faudrait aujourd’hui distinguer deux espèces différentes chez ces animaux, selon les conclusions d’un article paru fin mars dans la revue Royal Society Open Science.

Les auteurs de l’étude estiment qu’il faut aujourd’hui différencier les orques nomades (dites de Bigg) des orques dites « résidentes », rapporte Ouest-France. Toutes peuvent se trouver dans le Pacifique Nord mais présentent aujourd’hui des différences notables de morphologie, de couleurs, de comportements sociaux et d’habitat.

D’écotypes à espèces

Les deux groupes sont actuellement des écotypes, à savoir des formes différentes d’un même organisme mais qui ne sont pas pour autant des espèces différentes. Quand ces écotypes « suivent des trajectoires évolutives différentes », alors les chercheurs peuvent « appliquer des sous-espèces ou des espèces », explique Eric Archer, biologiste américain spécialisé dans les mammifères marins.

Les auteurs de l’étude estiment aujourd’hui qu’ils ont suffisamment de preuves pour distinguer ces deux écotypes d’orques comme des espèces différentes. Depuis plusieurs années, ils ont en outre remarqué que ces deux populations d’épaulards ne se côtoient pas et ne se reproduisent pas entre elles.

L’article propose donc formellement de nommer ces espèces, en donnant un nom latin à chacune. C’est le comité du Marine Mammal Science, le journal scientifique américain de référence sur les mammifères marins, qui aura ensuite l’autorité d’approuver leur proposition et entériner cette distinction.