Moyen orientUne explosion sur une base militaire d'Irak fait un mort et huit blessés

Irak : Une « explosion » sur une base militaire fait un mort et huit blessés

Moyen orientLa frappe survenue dans la nuit de vendredi à samedi n'a pas été revendiquée. Les Etats-Unis nie toute responsabilité. La base touchée abritait des troupes armées pro-Iran
Des militaires irakiens recoivent des oins après avoir été blessés dans un bombardement sur une base militaire près de Babylone.
Des militaires irakiens recoivent des oins après avoir été blessés dans un bombardement sur une base militaire près de Babylone.  - K. Jabbar/AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les circonstances sont encore floues. Une « explosion » sur une base militaire en Irak a fait un mort et huit blessés, dans la nuit de vendredi à samedi, ont rapporté les autorités irakiennes. Le site concerné, situé dans la province de Babylone (centre), abritait des troupes de l’armée et d’anciens paramilitaires pro-Iran du Hachd al-Chaabi

Des responsables de sécurité irakiens ont, eux, d'abord évoqué un « bombardement aérien », sans préciser qui en serait l'auteur.  « Les Etats-Unis n’ont pas mené de frappes aériennes en Irak aujourd’hui », a réagi, peu de temps après cette annonce, le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) sur X.

Le Hachd al-Chaabi confirme des blessés

Aucun drone ou avion de combat n'a été recensé dans les airs au moment de l'« explosion » nocturne, a rapporté une cellule média des forces de sécurité irakiennes dans un communiqué.

Le Hachd al-Chaabi, coalition de groupes armés pro-Iran, a confirmé dans un communiqué des « blessés », sans en préciser le nombre, et des « pertes matérielles » dans une « explosion ». Une « enquête préliminaire » a été ouverte et des enquêteurs dépêchés sur le site.

Ce développement en Irak intervient à un moment où les efforts diplomatiques se poursuivent pour éviter un embrasement du Moyen-Orient, sur fond de guerre à Gaza et de tensions ravivées entre Israël et l’Iran. Tôt vendredi, des frappes de drones ont ainsi visé les environs d’une base militaire dans la région d’Ispahan dans le centre de l’Iran. L’attaque a été imputée à Israël qui, toutefois, ne l’a pas revendiquée.

Plusieurs factions armées pro-Iran

Le Hachd al-Chaabi fait partie intégrante de l’appareil sécuritaire officiel irakien placé sous l’autorité du Premier ministre. Mais cette institution rassemble plusieurs factions armées pro-Iran, qui ont par ailleurs mené pour certaines des dizaines d’attaques, en Irak et en Syrie, contre les soldats américains déployés dans le cadre d’une coalition internationale antijihadistes.

Avant les frappes de vendredi en Iran dans les environs d’Ispahan, Téhéran avait mené le 13 avril une attaque inédite aux drones et aux missiles contre Israël. Il s’agissait d’une riposte à une précédente attaque qui avait détruit le consulat iranien à Damas et coûté la vie à sept militaires, dont deux haut gradés.

La diplomatie irakienne a exprimé vendredi soir sa « forte inquiétude » concernant l’attaque à Ispahan et « mis en garde contre les risques de l’escalade militaire qui menace la sécurité et la stabilité dans la région ».

Le Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, se trouve toujours aux Etats-Unis, où il a rencontré en début de semaine le président Joe Biden.

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