Marseille : Après l’arrivée de 30.000 croisiéristes, les retombées économiques questionnées
Où est l’argent ?•La mairie de Marseille, qui ne croit pas en « l’Eldorado des croisières », va commander un rapport pour évaluer ce que ces touristes dépensent réellement en villeAlexandre Vella
L’argent des croisiéristes irrigue-t-il la ville à la hauteur de la pollution engendrée ? Sans qu’elle ne soit posée exactement en ces termes, voilà la question à laquelle la mairie de Marseille, qui a annoncé vouloir lancer une étude sur les retombées économiques de ces géants des mers, souhaite une réponse.
Une volonté affichée dans La Provence vendredi, jour de conseil municipale par Laurent Lhardit. L’adjoint au tourisme y a exprimé ses doutes quant au ruissellement, depuis les multiples ponts des paquebots, de près de 375 millions d’euros, selon une étude de 2019 du Club de la croisière, vers les commerçants marseillais. « Je ne sais pas où les acteurs économiques locaux s’y retrouvent. J’ai donc du mal à croire à l’Eldorado des retombées économiques des croisières de masse. Ce modèle n’est plus compatible avec notre ville », explique Laurent Lhardit.
626 escales de grands navires en 2023
Un débat lancé au juste timing : ce week-end, près de 30.000 touristes ont accosté dans le Grand port maritime de Marseille pour y découvrir la ville entre deux coups de mistral. Dans son rapport annuel de 2023, le port faisait état d’une progression de 76 % de l’activité croisière, avec plus de 2,5 millions de passagers accueillis (plus de 4 millions on intégrant les ferrys) en 626 escales, en croissance de 8 %. Un peu moins du quart de ces navires était propulsé au gaz liquéfié, un combustible qui génère moins de particules fines.
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