«Un acteur toujours loin du strass et des paillettes et qui ne se mettait jamais en avant »… Voici comment son propre fils décrit Philippe Laudenbach, ce discret comédien français qui s’est éteint le mardi 23 avril 2024, a-t-on appris dans un tweet posté par le réalisateur et journaliste Gilles Botineau.

Formé au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, ce natif de Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine) avait fait ses débuts au théâtre, dans les années 1960, participant à de nombreuses pièces mises en scène par Yves Gasc, Robert Hossein ou Laurent Terzieff.

Employé par de grands réalisateurs

Il avait très vite enchaîné au cinéma en jouant dans Muriel ou le temps d’un retour, d’Alain Resnais (1962), puis avait été un second rôle très employé dans les années 1980, notamment auprès de réalisateurs de renom tels Claude Sautet, Éric Rohmer, François Truffaut, Claude Lelouch, Jean-Jacques Beineix etc.

On l’avait vu, plus récemment, dans Des hommes et des dieux, de Xavier Beauvois (2010) ou Marie Francine, de Valérie Lemercier (2017). Sa dernière apparition au cinéma remontait à 2020, pour le film De Gaulle, avec Lambert Wilson.

Des séries télé aux doublages

Homme de télévision, Philippe Laudenbach avait participé à de nombreuses séries, parmi lesquelles Joséphine, ange gardien, Louis la Brocante, Candice Renoir, Section de recherches ou Scènes de ménage. Il avait, en outre, prêté sa voix à plusieurs pièces et feuilletons radiophoniques, à des documentaires et avait assuré les doublages de films tels Les minions et Le discours d’un roi.

Cet homme « à qui la vie n’avait pas fait de cadeaux » s’était, après avoir combattu plusieurs cancers, « affaibli de jour en jour », a témoigné son fils auprès de France 3. « Il avait choisi d’arrêter sa carrière au moment du Covid… C’est dommage, il n’a pas pu en profiter comme il l’aurait souhaité ».